Un premier regard quantitatif est apporté chez une partie des principaux pays exportateurs de blé en cette période de weather market. En Amérique du Nord pour commencer, le Kansas Crop Tour touche à sa fin. Le rendement final est estimé à 46,5 bu/a soit bien au-dessus de la moyenne 5 ans de 42,4 bu/a. A l’heure où la récolte débute dans le sud des Etats-Unis, les semis progressent seulement et difficilement au Canada en raison des précipitations. L’Etat du Saskatchewan témoigne d’un état d’avancement de 32 % comparé aux 54 % atteints à date en moyenne quinquennale. En Russie, la situation se précise également sur les événements passés. Selon le ministère de l’Agriculture russe, 1 % de la surface de blé aurait été concernée par la récente vague de gel soit 830 000 ha. Les opérateurs sont vigilants quant à l’évolution de la situation chez le premier exportateur de blé puisque d’autres facteurs tels que la sécheresse et les vents ont pu dégrader son potentiel de production pour la récolte 2024 estimé à 88 Mt par l’USDA dans son précédent rapport. Enfin, FranceAgriMer revoit en légère hausse son stock français de fin de campagne 2023/2024 de +150 000 t à 3,9 Mt, soit un volume record depuis 2004/05.

Blé tendre

La route est encore longue jusqu'à la récolte

FranceAgriMer revoit en hausse les stocks d’orge française de fin de campagne. Estimés à 1,66 Mt lors la précédente publication, ces derniers sont logiquement abaissés à 1,58 Mt. La hausse des exportations de + 100 000 t est en majeure partie responsable de ce repli. Les chargements réalisés à destination de la Chine plus importants que prévu au cours des mois de mars et avril soutiennent le débouché export français qui devrait atteindre au total sur la campagne 3,7 Mt. Néanmoins, l’acheteur chinois est toujours plus concurrencé. Australie et Argentine principalement sont des concurrents crédibles auxquels la France pourrait se confronter dans les mois à venir. Dans une autre mesure, la situation canadienne est également à surveiller, à l’heure où les semis progressent à un rythme faible. Le Saskatchewan témoigne d’un avancement à date de 32 % dans ses travaux printaniers soit 20 points de plus que la semaine passée. Il s’agit du plus mauvais départ des 5 dernières années où en moyenne 54 % des surfaces étaient emblavées à date.

Orge mouture

Faible avancée des semis au Canada

Les cours des orges de brasserie cotées FOB Creil ont gagné une cinquantaine d'euros par tonne base juillet sur la nouvelle campagne, depuis les plus bas de fin février. Cela correspond peu ou prou au rebond des prix du complexe céréalier. C'est également un signal de convergence entre les cours de l'ancienne campagne et les cours de la nouvelle récolte. La tension des disponibilités en fin de campagne 2023/24 et les incertitudes concernant l'offre sur la nouvelle campagne alimentent le soutien des cours. Les conditions de culture sont sous surveillance dans un contexte de semis très étalés et dont les stades de culture sont extrêmement hétérogènes. 

Orge brassicole de printemps

Fermeté en nouvelle campagne

Les prix du maïs européen conservent un élan de fermeté, emmenés d'une part par les inquiétudes de production de blé en Europe continentale. Les conditions trop sèches et les incidents liés au gel en Russie européenne ont fait baisser les estimations de production. De nouvelles pertes pour le marché du blé pousseraient à un sérieux besoin de rationnement, tant la situation mondiale s'est fragilisée. C'est ainsi que les primes du blé vis à vis du maïs se renforcent, entrainant dans leur sillage les cours de la céréale. 
D'autre part, en cas de dégradation de la production 2024/25 de maïs, cela pourrait également soutenir les cours. Les inquiétudes sont présentes en raison des retards de semis et rappelons le, il faudra traverser les périodes de risque estivales pour appréhender avec plus de certitude le potentiel de production. La nervosité est de mise et les bulletins météorologiques sont les baromètres des cours.

Maïs

Inquiétudes persistantes sur les marchés

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/5/2/5912568-1-fre-FR/79402571bb89-salon-jpg" alt="" height="779" width="556" /></figure>

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R&eacute;ussir ses semis et ses plantations est un enjeu important pour nos fili&egrave;res semences. Programme de la journ&eacute;e (9h00 - 17h00) &bull; 30 mat&eacute;riels performants de semis et de plantation &bull; D&eacute;monstrations de mat&eacute;riels, pr&eacute;sentations d&rsquo;implantations de semis sous couvert v&eacute;g&eacute;tal, conf&eacute;rences, visites d&rsquo;essais &bull; Rencontrez les professionnels et les acteurs de la fili&egrave;re, 500 visiteurs attendus !D&eacute;jeuner sur site : menu convivial (&agrave; la charge du visiteur, sur r&eacute;servation) Programme et inscription (gratuite et obligatoire) <a href="https://www.fnams.fr/" target="_blank" title="">www.fnams.fr</a>

Sem'Expo : rdv national de matériels de semis et plantation

5&egrave;me &eacute;dition d&rsquo; AgriTech World Tour, l&rsquo;&eacute;v&eacute;nement incontournable organis&eacute; par les &eacute;tudiants de l&rsquo;Institut Agro Dijon.En 2024, les participants se retrouveront autour du th&egrave;me &laquo;agriculture, les d&eacute;fis du changement climatique&raquo;.Conf&eacute;rences, moments conviviaux, concerts, un &eacute;v&eacute;nement unique &agrave; vivre &agrave; la Vapeur, ce jeudi 23 mai, avec notamment les conf&eacute;rences de l'agroclimatologue Serge ZAKA et de la glaciologue He&iuml;di SEVESTRE.Inscription : <a href="https://my.weezevent.com/agritech-world-tour-2024" target="_blank">https://my.weezevent.com/agritech-world-tour-2024</a>Agritech World Tour a le soutien de KUHN, LEMKEN France, AMAZONE France, BERTHOUD, Dijon M&eacute;tropole, le d&eacute;partement de C&ocirc;te d'Or, Agronov.

Agritech World Tour 2024

<section>Dans un contexte g&eacute;opolitique tendu, les productions animales sont confront&eacute;es aux enjeux de&nbsp;souverainet&eacute; alimentaire nationale&nbsp;et de&nbsp;renouvellement de leurs actifs. Vendredi 24 mai 2024 de 10 &agrave; 12 h ABCIS,&nbsp;bureau d&rsquo;&eacute;tude sp&eacute;cialiste des fili&egrave;res animales, organise un webinaire au cours duquel ses experts dresseront le bilan de la consommation et des productions animales fran&ccedil;aises, et proposeront des perspectives du potentiel de productions animales&hellip; PROGRAMME &ndash; Consommation de produits animaux : maintien des volumes mais baisse en gamme,&nbsp;Mathieu DESOLE, ITAVI&nbsp; &ndash; Un bilan d&rsquo;approvisionnement qui s&rsquo;&eacute;rode dans un contexte international concurrentiel et incertain,&nbsp;&Eacute;lisa HUSSON, IFIP&nbsp; &ndash; Renouvellement des actifs : l&rsquo;&eacute;levage en premi&egrave;re ligne,&nbsp;Christophe PERROT, IDELE Participez &agrave; ces r&eacute;flexions et &eacute;changes au c&oelig;ur des d&eacute;bats actuels en posant vos questions en direct &agrave; nos sp&eacute;cialistes&nbsp;! Tarif : 50&euro; par participant <a href="https://eboutique.idele.fr/evenement/43/inscription/step1" target="_blank" title="INSCRIPTION &ndash; ICI">INSCRIPTION &ndash; ICI</a> Paiement s&eacute;curis&eacute; via la e-boutique ABCIS &ndash; experts en fili&egrave;res animales 5 rue Lespagnol, 75020 PARIS <a href="https://abcis.com/contact/" target="_blank">https://abcis.com</a></section>

Productions animales … déclassement ou sursaut ? (webinaire ABCIS 24/05)

Egalim dans la cour de ferme : saisons 1, 2, 3 et bientôt 4

Lire le dossier

[Dossier]

Quel sera le temps pour l'été 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo.

Météo : quelles sont les prévisions pour mai 2024 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

Sur la question foncière, l’esquive et le paradoxe du projet de loi d’orientation

Vers l'abandon des ammonitrates à haut dosage

&laquo;&nbsp;Les constructeurs traditionnels s&rsquo;&eacute;vertuent &agrave; dire qu&rsquo;il faut 13 tonnes de batterie pour &eacute;lectrifier un tracteur, ce n&rsquo;est pas notre postulat&nbsp;&raquo;. En une phrase, Arthur Rivoal, co-fondateur avec Antoine Venet de Seederal, r&eacute;sume l&rsquo;enjeu et le d&eacute;fi pos&eacute;s par l&rsquo;&eacute;lectrification des tracteurs de moyenne et de forte puissance, qui constitue un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbioz-la-plateforme-carbone-qui-compte-en-faire-plus-que-des-tonnes" target="_blank">ilot de r&eacute;sistance &agrave; la d&eacute;carbonation</a> et une <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-biomasse-cet-or-vert-noir-et-desormais-brun-et-toujours-plus-convoite" target="_blank">inf&eacute;odation aux &eacute;nergies fossiles</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-agroequipement-se-projette-dans-l-apres-fossile" target="_blank" title="">La fili&egrave;re agro&eacute;quipement se projette dans l&rsquo;apr&egrave;s-fossile</a>
</aside>
Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent. Car sur la balance, le Seederal affiche 7 tonnes, soit un poids l&eacute;g&egrave;rement inf&eacute;rieur &agrave; son &eacute;quivalent thermique de 160 ch. &laquo;&nbsp;La batterie et la chaine de traction &eacute;lectrique sont au c&oelig;ur de notre savoir-faire&nbsp;&raquo;, poursuit l&rsquo;ing&eacute;nieur. L&rsquo;architecture du tracteur repose sur un ch&acirc;ssis-batterie int&eacute;gr&eacute; pour atteindre une densit&eacute; maximale sur le secteur batterie. Le concept n&rsquo;est pas sans rappeler celui adopt&eacute; par le disruptif Tesla qui, dans un autre secteur de la mobilit&eacute;, a doubl&eacute; par la droite les constructeurs de la place.<h2>Une autonomie comprise entre 8 et 12 heures</h2>Seederal n&rsquo;en est pas encore l&agrave; mais les tests du POC (Proof of concept&nbsp;ou preuve de concept) sont jug&eacute;s suffisamment concluants pour que les deux ing&eacute;nieurs poursuivent une aventure n&eacute;e en Bretagne en 2021, qui a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; en 2022 d&rsquo;une premi&egrave;re lev&eacute;e de fonds (1,2M&euro;) et du soutien de Bpifrance, de la R&eacute;gion Bretagne et du Cr&eacute;dit Agricole du Finist&egrave;re.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tecnoma-enjambe-le-gnr-avec-le-bioethanol-et-l-hydrogene" target="_blank" title="">Tecnoma enjambe le GNR avec le bio&eacute;thanol et l&rsquo;hydrog&egrave;ne</a>
</aside>
L&rsquo;autre singularit&eacute; du POC est l&rsquo;absence de boite de vitesse, un organe autour duquel s&rsquo;assemble un tracteur conventionnel. &laquo;&nbsp;Seederal a pu s&rsquo;en d&eacute;partir gr&acirc;ce aux performances des moteurs &eacute;lectriques et &agrave; l&rsquo;architecture soigneusement con&ccedil;ue de sa transmission&nbsp;&raquo;, poursuit Arthur Rivoal. Le n&eacute;o-tractoriste annonce une autonomie comprise entre 8 et 12 heures et un temps de recharge plancher de deux heures. De quoi faire deux journ&eacute;es en une comme peut parfois le r&eacute;clamer le m&eacute;tier.<h2>Un tracteur plus &eacute;conomique qu'un thermique</h2>D&eacute;carbon&eacute;, l&eacute;ger, endurant, polyvalent (traction, prise de force, hydraulique), le Seederal entend aussi titiller la concurrence au plan &eacute;conomique. &laquo;&nbsp;Notre tracteur sera plus cher &agrave; l&rsquo;achat, conc&egrave;de Arthur Rivoal. Mais sur la base d&rsquo;une utilisation annuelle comprise entre 500 et 700 heures sur une dur&eacute;e de sept ans, il sera moins cher &agrave; l&rsquo;usage et au global moins on&eacute;reux &raquo;, assure l&rsquo;ing&eacute;nieur, qui met en avant une r&eacute;duction de la facture &eacute;nerg&eacute;tique et des frais de maintenance, comparativement au thermique.<h2>Commercialisation &agrave; partir de 2025</h2>Seederal va mettre &agrave; profit l&rsquo;ann&eacute;e 2024 pour poursuivre les tests au champ et achever de concevoir les autres &eacute;l&eacute;ments constitutifs du tracteur, notamment la cabine et le ch&acirc;ssis, aujourd&rsquo;hui emprunt&eacute;s au constructeur britannique JCB, lui-m&ecirc;me engag&eacute; dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jbc-propose-avec-la-403e-sa-premiere-chargeuse-electrique" target="_blank">l&rsquo;&eacute;lectrification</a> mais aussi dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jcb-poursuit-ses-investissements-dans-la-filiere-a-hydrogene" target="_blank">le moteur &agrave; hydrog&egrave;ne</a>. Fort d&rsquo;une nouvelle lev&eacute;e de fonds de 7,1 millions d&rsquo;euros, &agrave; laquelle a contribu&eacute; le Cr&eacute;dit Agricole du Morbihan via le Fonds CA Morbihan Expansion, et d&rsquo;une aide de 3,7 millions d&rsquo;euros au titre de France 2030, Seederal aborde aussi sa phase d&rsquo;industrialisation. Le premier Seederal devrait sortir d&rsquo;usine en 2025, quelque part en Bretagne...

La start-up bretonne Seederal annonce pour 2025 la mise sur le marché d’un tracteur 100% électrique, développant 160 ch et doté d’une autonomie comprise entre 8 et 12 heures, rechargeable en 2 heures, pour un coût de revient « bien moindre » que celui d’un équivalent thermique.

Seederal, le tracteur électrique français qui monte en charge

&laquo;&nbsp;Pour certaines familles de produits, et a&#768; la diff&eacute;rence de ce qui avait e&#769;te&#769; constate&#769; pour les ne&#769;gociations 2022 et 2023, la hausse moyenne de Mati&egrave;re premier agricole (MPA)&nbsp;de&#769;clare&#769;e par les industriels n&rsquo;a pas e&#769;te&#769; couverte par la hausse du prix 3 net. Cette situation, qui ne refle&#768;te certes qu&rsquo;une situation moyenne, rend incertaine la sanctuarisation de la MPA pour un certain nombre de contrats, de&#768;s lors que la baisse des autres cou&#770;ts, notamment les charges salariales, est peu vraisemblable&nbsp;&raquo;. Les auteurs de ces lignes ne sont ni la FNSEA et les JA.<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4">https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4</a><aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-dans-la-cour-de-ferme-saisons-1-2-3-et-bientot-4" target="_blank" title="">[DOSSIER] Egalim dans la cour de ferme&nbsp;: saisons 1, 2, 3 et bient&ocirc;t 4</a>
</aside>
Elles sont extraites d&rsquo;un communiqu&eacute; de l&rsquo;Observatoire des n&eacute;gociations commerciales (ONC), publi&eacute; par les minist&egrave;res de l&rsquo;Economie et de l&rsquo;Agriculture le 13 mai dernier. Par &laquo;&nbsp;prix 3 net&nbsp;&raquo; il faut entendre l&rsquo;option 3 de l&rsquo;&eacute;tablissements de la MPA qui repose sur une certification par un tiers de confiance et qui repr&eacute;sente 75% du chiffre d&rsquo;affaires concern&eacute; par les n&eacute;gociations, l&rsquo;option 1 (d&eacute;tail des hausses pour chaque mati&egrave;re premi&egrave;re agricole) &eacute;tant comprise entre 1 et 2% du chiffre d'affaires et l&rsquo;option 2 (hausse globale de toutes les mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles) &eacute;tant comprise entre 23 et 24%.<div class="citation">
 "La transparence dans les relations commerciales est un point cl&eacute; pour garantir la sanctuarisation de la MPA"
</div>
L&rsquo;assertion de l&rsquo;ONC a fait bondir les syndicats. &laquo;&nbsp;Nous demandons ainsi que la formation des prix de la MPA soit &eacute;tablie principalement &agrave; partir des indicateurs de co&ucirc;ts de production interprofessionnels, qui doivent &ecirc;tre les seuls indicateurs de r&eacute;f&eacute;rence ou, &agrave; d&eacute;faut, ceux des Instituts Techniques reconnus, ont-ils r&eacute;agi dans un communiqu&eacute;. Nous voulons &eacute;galement l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;une date butoir pour la conclusion des contrats amont entre l&rsquo;agriculteur et son premier acheteur avant l&rsquo;envoi des CGV. La transparence dans les relations commerciales est un point cl&eacute; pour garantir la sanctuarisation de la MPA. Ces ajustements sont essentiels pour une construction du prix en &laquo; marche avant &raquo;, du producteur au distributeur conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;esprit des lois EGAlim afin d&rsquo;assurer la sanctuarisation de la MPA &agrave; travers toute la cha&icirc;ne de valeur et pour garantir une r&eacute;mun&eacute;ration &eacute;quitable aux agriculteurs&nbsp;&raquo;.<h2>En attendant un rapport et une future Egalim 4</h2>Cette ann&eacute;e, la hausse de tarif demande&#769;e par les industriels dans leurs conditions ge&#769;ne&#769;rales de vente (CGV), s&rsquo;est &eacute;lev&eacute;e en moyenne a&#768; +4,5%, avec une dispersion entre familles de produits (de +3% a&#768; +5,7%) moindre que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes (+7,2% et +14%). Mais les fournisseurs n&rsquo;ont obtenu qu&rsquo;un hausse moyenne inf&eacute;rieure &agrave; 1% pour les fameux &laquo;&nbsp;prix 3 net&nbsp;&raquo;. Le 22 f&eacute;vrier, le gouvernement a confi&eacute; d&eacute;put&eacute;s Alexis Izard (Renaissance, Essonne) et Anne-Laure Babault (MoDem, Charente-Maritime) une mission destin&eacute;e &agrave; &eacute;valuer les lois encadrant les n&eacute;gociations commerciales entre producteurs, fournisseurs et distributeurs. Leur rapport, qui doit &ecirc;tre finalis&eacute; avant l&rsquo;&eacute;t&eacute;, doit alimenter la r&eacute;daction d&rsquo;une future loi Egalim 4.

Selon l’Observatoire des négociations commerciales, les industriels de l'agroalimentaire ont obtenu moins de 1% de hausse des prix en 2024 qu’ils demandaient une augmentation moyenne de 4,5%. Le rapport de mission de deux députés est attendu d’ici à l’été et pourrait préfigurer une future loi Egalim 4.

La FNSEA et es JA dénoncent le défaut de sanctuarisation de la matière première agricole

Ni animaux ni v&eacute;g&eacute;taux, les champignons ou plut&ocirc;t fonges ou myc&egrave;tes constituent un monde &agrave; eux seuls&nbsp;: 1,5 million d&rsquo;esp&egrave;ces, tr&egrave;s diverses dans leurs formes, puisqu&rsquo;elles vont des &ecirc;tres unicellulaires (comme les levures) aux organismes complexes que sont les macro-champignons dot&eacute;s d&rsquo;un pied et d&rsquo;un chapeau, &eacute;galement tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;s en po&ecirc;l&eacute;es automnales.&nbsp;D'autres, rendent de fiers services &agrave; l&rsquo;humanit&eacute;, comme ceux qui permettent la fermentation du jus de raisin en vin, ou du lait en fromage, ou encore ceux qui sont &agrave; l&rsquo;origine de la d&eacute;couverte fortuite de la p&eacute;nicilline (issue de P&eacute;nicillium notatum), l&rsquo;un des antibiotiques les plus pr&eacute;cieux de la m&eacute;decine humaine.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 On a longtemps cru les champignons &eacute;taient plus proches des v&eacute;g&eacute;taux. Mais on sait &agrave; pr&eacute;sent qu&rsquo;ils sont au contraire plus proches des animaux que des v&eacute;g&eacute;taux.
</aside>
<h2>Les champignons d&eacute;truisent 20 % des cultures</h2>Mais bien d&rsquo;autres myc&egrave;tes compliquent la vie des humains, en causant des pertes aux cultures agricoles. Ils ont pour nom mildiou, o&iuml;dium, rouille, tavelure, septoriose, botrytis, ergot de seigle&hellip; Aujourd&rsquo;hui, environ 20 % de la production agricole mondiale est d&eacute;truite par les maladies fongiques. Et encore, ces pertes parviennent &agrave; &ecirc;tre limit&eacute;es en partie gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;usage massif de fongicides. Ces pesticides, qui repr&eacute;sentent un march&eacute; mondial de 20 milliards de dollars chaque ann&eacute;e, prot&egrave;gent les cultures mais sont responsables de pollutions importantes dans les eaux et dans les sols.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mildiou-oidium-les-cepages-resistants-gagnent-du-terrain" target="_blank" title="">Mildiou, o&iuml;dium, les c&eacute;pages r&eacute;sistants gagnent du terrain</a>
</aside>
Pouvoir remplacer ces fongicides chimiques par des mol&eacute;cules dites de biocontr&ocirc;le, c&rsquo;est-&agrave;-dire issues de m&eacute;canismes naturels, posant peu ou pas de probl&egrave;mes de pollution, constitue un enjeu majeur de l&rsquo;agro&eacute;cologie. En partant de l&rsquo;hypoth&egrave;se que les champignons sont un r&eacute;servoir de mol&eacute;cules nouvelles, la start-up montpelli&eacute;raine Mycea, cr&eacute;&eacute;e en 2018, s&rsquo;est donn&eacute;e pour mission d&rsquo;explorer leur formidable biodiversit&eacute; &laquo;&nbsp;&agrave; ce jour encore peu exploit&eacute;e et peu valoris&eacute;e&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Pierre-Jean Moundy,&nbsp;co-directeur g&eacute;n&eacute;ral de MyceaMais chercher une mol&eacute;cule active parmi 1,5 million d&rsquo;esp&egrave;ces (en r&eacute;alit&eacute;, seul un&nbsp;dixi&egrave;me est connu), c&rsquo;est un peu chercher une aiguille dans une botte de foin&nbsp;: Mycea pr&eacute;pare des extraits &agrave; partir de quelques centaines de champignons et les testent contre une quarantaine de pathog&egrave;nes agricoles. Cette recherche au long cours (plus de 5 ans) n&rsquo;a pas encore abouti &agrave; un produit disponible sur le march&eacute;. Mais quelques extraits ont montr&eacute; des activit&eacute;s int&eacute;ressantes. Deux d&rsquo;entre eux sont m&ecirc;me pressentis comme solutions de biocontr&ocirc;le contre le mildiou (sur pomme de terre et vigne), le botrytis (vigne) et la tavelure (sur fruits &agrave; p&eacute;pin). Les essais de ces candidats au biocontr&ocirc;le sont en cours de r&eacute;alisation cette ann&eacute;e, en conditions r&eacute;elles sur des parcelles cultiv&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/2/4/6104267-1-fre-FR/5a7b3215b987-capture-d-e-cran-2024-05-16-a-09-48-44-png" alt="&copy;Mycea" height="772" width="573" /></figure>

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<h3>Quand les champignons sont des alli&eacute;s des plantes</h3>Mycea explore aussi les propri&eacute;t&eacute;s positives des champignons vis-&agrave;-vis des v&eacute;g&eacute;taux. "Sans les champignons, il n&rsquo;y aurait pas de v&eacute;g&eacute;taux sur terre",&nbsp;rappelle Pierre-Jean Moundy.&nbsp;Certains champignons dits endomycorhiziens sont en effet capables de cr&eacute;er des symbioses, associations &eacute;troites avec les racines des v&eacute;g&eacute;taux qui augmentent consid&eacute;rablement leurs performances trophiques.&laquo;&nbsp;Il s&rsquo;agit d&rsquo;un &eacute;change entre la plante et le champignon. La plante fournit des sucres au champignon et en &eacute;change, le champignon augmente les capacit&eacute;s d&rsquo;absorption de l&rsquo;eau et des nutriments de la plante&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Pierre-Jean Moundy. &laquo;On estime qu&rsquo;une racine mycorhiz&eacute;e est capable de prospecter 1000 fois plus de volume de terre qu&rsquo;une racine non mycorhiz&eacute;e&nbsp;&raquo;.Sur ce sujet aussi, Mycea s&rsquo;est lanc&eacute;e dans des recherches de longue haleine, pour explorer la diversit&eacute; des populations de champignons endomycorhiziens dans les sols agricoles fran&ccedil;ais. L&rsquo;entreprise a notamment caract&eacute;ris&eacute; leurs populations dans des sols viticoles, en constituant un r&eacute;seau de 44 parcelles situ&eacute;es dans 5 r&eacute;gions viticoles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/biocontrole-une-progression-en-demi-teinte" target="_blank" title="">Biocontr&ocirc;le : une progression en demi-teinte</a>
</aside>
<h3>Des populations propres &agrave; un terroir</h3>Les analyses des populations endomycorhiziennes de ces parcelles montrent qu&rsquo;elles sont souvent propres &agrave; chaque sol, ce qui valide au passage la notion de terroir, mais qu&rsquo;elles d&eacute;pendent aussi des pratiques agricoles. Ainsi, les sols sont plus riches en quantit&eacute; et en diversit&eacute; de champignons endomycorhiziens lorsque les vignes sont conduites en bio, et lorsqu&rsquo;elles sont enherb&eacute;es. Le labour a &eacute;galement un impact n&eacute;gatif sur les champignons endomycorhiziens. Le travail du sol trop profond casse les r&eacute;seaux myc&eacute;liens et est d&eacute;favorable &agrave; leur d&eacute;veloppement.Sachant que chaque terroir poss&egrave;de des communaut&eacute;s de champignons caract&eacute;ristiques, Mycea explore la possibilit&eacute; de r&eacute;ensemencer les sols appauvris avec une culture de leurs propres champignons, ou de champignons issus d&rsquo;un sol tr&egrave;s voisin. Une sorte d&rsquo;autogreffe de champignon, apr&egrave;s multiplication des souches en laboratoire.Un tout premier essai a eu lieu durant trois ann&eacute;es, sur une vigne h&eacute;raultaise, &acirc;g&eacute;e de 40 ans et devenue tr&egrave;s peu productive. Le r&eacute;sultat est encourageant, puisque, durant les deux premi&egrave;res ann&eacute;es, le rendement de la vigne a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; sur la partie r&eacute;ensemenc&eacute;e de la parcelle, par deux par rapport &agrave; la partie non ensemenc&eacute;e. La 3 e ann&eacute;e d&rsquo;essai, les deux parties de parcelles ont pr&eacute;sent&eacute; le m&ecirc;me rendement am&eacute;lior&eacute;, &laquo;&nbsp;car les mycorhizes ont fini par coloniser toute la parcelle&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit Pierre-Jean Moundy.Les dirigeants de Mycea en sont d&eacute;sormais persuad&eacute;s&nbsp;: &laquo;&nbsp;Il est possible de reconstituer le capital biodiversit&eacute; dans un sol&nbsp;&raquo;. Les implications de ces travaux pourraient largement d&eacute;passer la seule restauration de parcelles d&eacute;grad&eacute;es. Pouvoir disposer de ces stimulants que sont les champignons endomycorhiziens pourrait permettre aux cultures concern&eacute;es d&rsquo;&ecirc;tre plus r&eacute;sistantes aux stress comme la s&eacute;cheresse ou les maladies, et d&rsquo;&ecirc;tre beaucoup moins exigeantes sur les engrais et min&eacute;raux.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/enseignement-agricole-donner-le-gout-de-la-biodiversite-des-le-lycee" target="_blank" title="">Enseignement agricole : donner le go&ucirc;t de la biodiversit&eacute; d&egrave;s le lyc&eacute;e</a>
</aside>

Créée en 2018, la start-up Mycea s’est donnée pour mission d’explorer la formidable diversité du règne des champignons. Elle y cherche, d’une part, des molécules aux activités antifongiques susceptibles de remplacer les fongicides. D’autre part, des
populations de champignons endomycorhiziens, propres à chaque terroir, qui pourraient stimuler les cultures et les rendre moins dépendantes des intrants.

Mycea ou quand les champignons se font...gicides

Quelle surface vous seriez pr&ecirc;t(e)s &agrave; engager si une aide &agrave; l&rsquo;arrachage temporaire de la surface en vigne pouvait vous &ecirc;tre propos&eacute;e &agrave; hauteur de 2500 &euro;/ha arrach&eacute;s, en &eacute;change de la non-replantation en vigne de la surface &eacute;quivalente pendant 4 ans, sachant que l&rsquo;autorisation de replantation des surfaces &eacute;quivalentes ne pourrait &ecirc;tre octroy&eacute;e qu&rsquo;apr&egrave;s une p&eacute;riode de 4 ans, mais sans obligation de replanter ni sanction&nbsp;? Quelle surface vous seriez pr&ecirc;t(e)s &agrave; engager si une aide &agrave; l&rsquo;arrachage d&eacute;finitif de la surface en vigne pouvait vous &ecirc;tre propos&eacute;e &agrave; hauteur de 4000 &euro;/ha arrach&eacute;s, en &eacute;change de l&rsquo;impossibilit&eacute; d&rsquo;obtenir une autorisation de replantation d&rsquo;une surface &eacute;quivalente&nbsp;? Telles sont les deux questions auxquelles <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=SARV" target="_blank">les viticulteurs de France et de Navarre sont invit&eacute;s &agrave; r&eacute;pondre en ligne</a>, d&rsquo;ici au 12 juin.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank" title="">Viticulture&nbsp;: 80 M&euro; &agrave; la tr&eacute;sorerie, 150 M&euro; &agrave; l&rsquo;arrachage temporaire ou d&eacute;finitif</a>
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La proc&eacute;dure s&rsquo;inscrit dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank">double dispositif d&rsquo;aide conjoncturelle et structurelle</a>, annonc&eacute; par le gouvernement le 31 janvier dernier, fl&eacute;chant 80 millions d&rsquo;euros de soutien aux tr&eacute;soreries et potentiellement 150 millions d&rsquo;euros pour arracher et restructurer le vignoble, sous r&eacute;serve dans ce dernier cas d&rsquo;une validation du dispositif au plan europ&eacute;en. Le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau avait alors &eacute;voqu&eacute; le chiffre de 100.000ha.&nbsp;A travers cette enqu&ecirc;te, le minist&egrave;re souhaite au pr&eacute;alable jauger l&rsquo;ampleur du probl&egrave;me et les modalit&eacute;s souhait&eacute;es par les candidats potentiels.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank" title="">Entre d&eacute;consommation et distanciation, la France viticole groggy</a>
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Redevenue <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/et-le-premier-producteur-mondial-de-vin-est" target="_blank">premi&egrave;re productrice mondiale de vin en 2023</a>, la fili&egrave;re viticole fran&ccedil;aise est confront&eacute;e &agrave; une surproduction sur fond de d&eacute;consommation, affectant rouges, blancs, ros&eacute;s, tranquilles ou effervescents, &agrave; des degr&eacute;s certes variables, mais n&rsquo;&eacute;pargnant aucune cat&eacute;gorie de vin, un ph&eacute;nom&egrave;ne auquel n&rsquo;&eacute;chappent pas nos voisins et comp&eacute;titeurs espagnols et italiens.L&rsquo;an pass&eacute;, le gouvernement a allou&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros" target="_blank">200 millions d&rsquo;euros&nbsp;&agrave; une distillation de crise</a>, ayant permis de sortir du march&eacute; quelque 4,4Mhl de vin, &eacute;quivalant &agrave; 10% d&rsquo;une vendange moyenne, s&rsquo;ajoutant &agrave; mesures de conversion de restructuration des pr&ecirc;ts au travers du glissement des Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;Etat (PGE) en pr&ecirc;t bonifi&eacute;s.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/completer-son-revenu-viticulteurs-mettez-vous-au-vin-sans-alcool" target="_blank" title="">Compl&eacute;ter son revenu : viticulteurs mettez-vous au vin sans alcool !</a>
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C’est la question posée par le ministère de l’Agriculture, via une enquête sur internet, destinée à préciser l’ampleur et les priorités souhaitées pour la réduction définitive ou temporaire du vignoble national, confronté à une crise structurelle. Réponses attendues d’ici au 12 juin.

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