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Définition et formule de calcul pour l'excédent brut d'exploitation (EBE)
28/02/2024 - 4 min de lecture
Rubrique : Création et installation
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L’excédent brut d’exploitation est un solde intermédiaire de gestion qui permet d’apprécier la rentabilité de l’entreprise. C’est un indicateur essentiel à suivre de manière récurrente afin de situer son exploitation, connaître sa marge de manœuvre et anticiper les prochains choix stratégiques.
Sommaire :
EBE, pour « Excédent Brut d’Exploitation ».
Il s’agit de la valeur produite au cours d’un cycle de production (autrement dit, l’addition de vos ventes, de vos subventions d’exploitation, de votre autoconsommation et de la variation de vos stocks) après déduction de vos approvisionnements (engrais, semences, phytosanitaires, aliments du bétail, carburant, etc.), des services extérieurs (assurances, travaux par tiers, honoraires, locations, entretien, etc.), des impôts et taxes (l’impôt sur le revenu n’est pas pris en compte) et des charges de personnel (salaires, charges sociales, y compris les charges sociales du chef d’exploitation).
Une fois connu, l’excédent brut d’exploitation vous permettra de connaître la rentabilité réelle de votre entreprise/exploitation, c’est-à-dire la rentabilité générée uniquement par votre activité opérationnelle. En quelque sorte, il traduit votre capacité à « gagner de l’argent » en faisant votre métier.
Outre de jauger la rentabilité de son exploitation, l’EBE permet de la comparer à un groupe d’exploitations semblables sinon d’un exercice à l’autre. Il est aussi de nature à conditionner l’octroi d’un financement bancaire.
L’EBE traduit la capacité d’une entreprise à rémunérer le chef d’exploitation, à conforter sa protection sociale, à autofinancer les investissements, à rembourser les annuités d’emprunts, à renforcer sa trésorerie, à développer de nouveaux projets.
Il s’agit donc d’un premier niveau de résultat, d’un indicateur de rentabilité qui permet au chef d’exploitation de mesurer l’efficacité économique de l’entreprise et de jauger sa capacité à gagner de l’argent.
L’EBE permet d’établir des comparaisons entre différents exercices comptables. Il permet aussi de comparer ses performances à celles à celles d’autres exploitations ou de groupes d’exploitations de taille similaire et à la même l’orientation technico-économique.
L’EBE est par ailleurs un des indicateurs sur lequel les banques et investisseurs se fondent pour analyser la rentabilité à venir d’une création d’entreprise et pour accorder des financements à une entreprise existante.
L’excédent brut d’exploitation est un solde intermédiaire de gestion, au même titre que la marge brute, qui correspond au solde entre le chiffre d’affaires et les charges opérationnelles (engrais, semences, phytosanitaires, aliments, carburants …) et que la valeur ajoutée, qui correspond au solde entre la marge brute et les consommations intermédiaires (fermages, travaux par tiers, assurances, honoraires, entretien, travaux pour élevage...).
Le résultat d’exploitation correspond à l’EBE, déduit des amortissements, intérêts d’emprunts, pertes sur créances etc., et augmenté des éventuelles plus-values.
Comme l’excédent brut d’exploitation, l’EBITDA (Earnings before interest, taxes, depreciation, and amortization) est un indicateur qui mesure la rentabilité financière du cycle d’exploitation d’une entreprise, autrement dit de son processus de production.
Mais à la différence de l’EBE, l’EBITDA intègre dans son calcul les datations aux provisions d’exploitation. L’EBE est donc toujours supérieur à l’EBITDA.
On retraite l’EBE lorsqu’il y a des charges exceptionnelles qui pèsent sur un exercice et qui sont prises en compte dans la formation de l’EBE.
On retraite également l’EBE lorsque les rémunérations des gérants sont incluses dans la masse salariale et que ceux-ci n’occupent pas à temps plein un poste dans l’entreprise. Les déductions ainsi opérées, l’EBE obtenu est censé refléter le résultat normal de l’exploitation.
Il existe 3 façons de calculer l’EBE. En voici les différentes formules :
EBE = chiffre d'affaires - achats consommés - consommation en provenance de tiers + subventions d'exploitation - impôts et taxes - charges de personnel.
EBE = valeur ajoutée + subventions d'exploitation - impôts, taxes et versements assimilés - charges de personnel.
EBE = résultat net + charges financières - produits financiers + charges exceptionnelles - produits exceptionnels + dotations aux amortissements et aux provisions - reprises sur amortissements et provisions - autres produits de gestion courante + autres charges de gestion courante.
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Un EBE positif signifie que l’exploitation est rentable : elle vend ses produits ou services plus cher qu'ils ne lui coûtent à fabriquer. Cette rentabilité devra être suffisante pour faire face à vos différents engagements contractés auprès de tiers (banque, fournisseurs...) et vous assurer un revenu. Elle devra également être suffisante pour vous permettre d’investir à court ou moyen terme dans le développement de votre exploitation.
À l’inverse, un EBE négatif signifie que le chiffre d’affaires généré ne permet pas de financer l’intégralité des charges de l’entreprise, sous l’effet, isolé ou cumulé, d’une insuffisance de la valeur ajoutée des produits, de charges de personnel trop élevées, d’une baisse brutale d’activité.
Cependant, une exploitation peut ne pas être rentable sur une année du fait de mauvaises conjonctures économiques ou climatiques. Il est recommandé de réaliser une moyenne sur 5 ans, avec exclusion des deux années extrêmes. On peut alors évaluer l’impact de la conjoncture et travailler à l’amélioration à court terme de la rentabilité de l’entreprise.
Malgré sa fiabilité, l’EBE doit être analysé avec prudence. Un exploitant avec beaucoup de fermage risque d’avoir un moins bon EBE qu’avec un agriculteur propriétaire. Les charges sociales et les salaires doivent également être regardés de près.
À nombre d’unités de main d’œuvre égal, les charges sociales ne seront différentes qu’il s’agisse d’un employeur et d’un salarié ou de deux associés. En outre, les politiques d’investissement et de financement ne sont pas prises en compte.
Pour palier certaines limites sinon pour approfondir l’analyse financière de l’entreprise, il est possible de calculer différents ratios à partir de l’EBE :
Il s’agit d’un indicateur de rentabilité entre le coût du travail et le gain de production. Pour le définir, il faut appliquer la formule suivante : taux de marge = EBE/Valeur ajoutée.
Le taux de rentabilité brute permet d’évaluer la rentabilité économique des investissements réalisés. On le calcule comme suit : taux de rentabilité brute = EBE/Capitaux investis.
Le ratio de levier financier contribue à mesurer la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes de long terme à partir de l’excédent brut d’exploitation. On l’obtient ainsi : dette nette/EBE
Au-delà de l’EBE, plusieurs indicateurs vous permettent de mesurer la performance de votre activité, notamment le seuil de rentabilité. Il s’agit du montant de chiffre d’affaires que vous devez réaliser pour faire face à l’intégralité de vos charges. En d’autres termes, c’est le montant de chiffre d’affaires minimum à réaliser pour être rentable.
Pour le calculer, la formule la plus simple est la suivante : additionnez vos charges fixes + vos charges variables. À partir du moment où vos comptes sont à l’équilibre (ce que vous gagnez = ce que vous dépensez), alors vous atteignez votre seuil de rentabilité, aussi appelé « le point mort ».
Une autre méthode de calcul est également possible. Basée sur votre chiffre d’affaires réalisé et non sur vos charges, elle consiste à soustraire de votre CA vos charges variables pour obtenir une marge sur coût variable. Cette dernière doit permettre de couvrir vos charges fixes. Ainsi, si votre marge sur coût variable – vos charges fixes = 0, alors vous avez atteint votre seuil de rentabilité.
En résumé, L’EBE doit vous permettre à la fois :
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© Uni-médias - Dernière mise à jour Février 2024
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