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Comment mettre en place une stratégie RSE ?
14/05/2024 - 4 min de lecture
Rubrique : Tendances
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La Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) vise à intégrer les enjeux du développement durable dans la stratégie d’une entreprise. C’est un sujet auquel il y a tout lieu de s’intéresser compte tenu de son impact bénéfique pour les entreprises, l’environnement et la société. Retrouvez ci-après les questions - réponses clés dans ce dossier RSE pour vous aider à mettre votre stratégie.
Sommaire :
La définition de RSE est : Responsabilité Sociale des Entreprises. Plus concrètement, la signification de RSE est une démarche qui implique la contribution des entreprises aux enjeux du développement durable.
Selon la Commission européenne, la RSE est « l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». Elle désigne l’ensemble des pratiques mises en place par les entreprises pour améliorer leur impact sur l’environnement et la société, que ce soit en matière de lutte contre le changement climatique, de protection de la biodiversité, de loyauté des pratiques commerciales, ou encore de lutte contre la corruption.
Sans forcément en avoir conscience, de nombreuses entreprises ont une stratégie RSE. Certaines cherchent à diminuer leur consommation de matières premières, à valoriser leurs déchets, à repenser leurs flux logistiques pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. D’autres se mobilisent en faveur de l’amélioration des conditions de travail, de l’égalité salariale ou encore de l’inclusion des publics éloignés de l’emploi.
Si tous ces sujets relèvent de la RSE, ils ne sont pas forcément identifiés comme tels.
La RSE peut aussi découler d’une démarche volontaire et structurée ; c’est de plus en plus souvent le cas. La RSE fait alors partie intégrante de la stratégie globale de l’entreprise. Elle tend à privilégier des choix de gestion favorisant la croissance de l’activité tout en améliorant son empreinte environnementale et son impact social.
Dans tous les cas, la RSE n’est pas un frein à la performance économique. Bien au contraire, la pratique démontre que l'engagement RSE constitue un solide levier de compétitivité.
Si le fait d’engager une démarche RSE présente des avantages concrets pour l’environnement (meilleure gestion des ressources, réduction des émissions de carbone), c’est un choix qui induit bien d’autres bénéfices.
La RSE peut ainsi contribuer à :
Toutes les sociétés, quelle que soit leur taille, leur statut ou leur secteur d’activité, peuvent mettre en place une stratégie RSE. Par exemple, une usine pourra engager des actions de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre tandis qu’une entreprise implantée dans une région particulièrement touchée par le chômage pourra favoriser l’emploi local.
De son côté, une ébénisterie privilégiera du bois issu de forêts gérées durablement pendant qu’une multinationale dont la majorité des activités se déroulent dans des pays à faible régulation s’impliquera dans la lutte contre la corruption.
Le Crédit Agricole, investi dans les grandes mutations de notre société, accompagne ses clients dans une démarche RSE grâce à un guide d’entretien reprenant 3 thématiques clés : Environnementale, Sociale et de Gouvernance (« ESG »), et permettre des solutions (conseil et financement) adaptées. N’hésitez pas à rencontrer votre chargé d’affaires.
Même si mettre en place des engagements RSE est à la portée de toutes les entreprises, cela ne s’improvise pas. Chaque entreprise a des leviers d’action et des enjeux RSE distincts. Néanmoins, le processus méthodologique d’une démarche RSE est le même pour toutes.
On peut le structurer en 4 étapes.
La première chose à faire est d’évaluer le degré de maturité de l’entreprise en matière de responsabilité environnementale et sociale. Des actions ont-elles déjà été engagées ? Si oui lesquelles et pour quels résultats ? Des moyens sont-ils consacrés au sujet ? Les salariés – et les fournisseurs - sont-ils sensibilisés à la question ? L’entreprise est-elle en avance ou en retard par rapport à ses concurrentes ?
Ce questionnement montre bien souvent que l’entreprise ne part pas de zéro, même si aucune pratique RSE n’a jusqu’alors été formalisée.
Les enjeux RSE d’une PME industrielle, qui cherche à réduire son empreinte carbone, ne sont pas les mêmes que ceux d’une entreprise de services, dont l’objectif est d’améliorer la qualité de vie au travail de ses salariés pour les fidéliser.
Tout le jeu consiste donc à identifier ses sujets prioritaires de RSE. Ces derniers doivent être en cohérence avec les priorités stratégiques de l’entreprise : réduction des coûts, renforcement du dialogue social, responsabilisation des fournisseurs et sous-traitants, transparence de la gouvernance de l’organisation… Comme il n’est pas possible de traiter tous ces sujets en même temps, il y a lieu de faire des choix.
La RSE est une démarche par essence collective. Pour aboutir, elle doit susciter l’adhésion de tous, à tous les niveaux de l’entreprise.
D’où l’importance de sensibiliser les salariés au sens et à l’intérêt de la démarche. Ils seront les premiers acteurs de son déploiement.
La RSE peut aussi concerner des partenaires de l’entreprise. Ses fournisseurs par exemple, à qui il peut être demandé de respecter certains critères d’exigence en matière environnementale ou sociale. Là aussi, il convient d’impliquer ces parties prenantes dans la démarche, qui va nécessiter une collaboration étroite.
La création d’une charte RSE peut être un bon moyen de fédérer les différentes équipes autour de piliers RSE pour son entreprise.
Ce plan a pour objectif de traduire en actions concrètes les enjeux en matière de RSE qui ont été définis au cours des étapes précédentes. Ayant vocation à structurer l’ensemble du processus, ce plan doit établir un descriptif précis des actions à mener, des moyens humains et matériels qui leur seront consacrés, des objectifs à atteindre et du délai imparti pour y parvenir. Il doit être largement partagé pour permettre à chaque collaborateur de s’approprier la démarche.
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La mise en place d’un plan d’action est un pas important vers la RSE. Mais le processus ne s’arrête pas là. Pour faire fructifier la démarche, il s’agit ensuite d’assurer le suivi des actions mises en place et d’évaluer leurs résultats au regard des objectifs qui ont été fixés.
Cela implique de définir et de mettre en place des indicateurs de performance pertinents. Ces derniers ont pour fonction de mesurer le degré d’avancement de la démarche RSE. Grâce à eux, il va être possible d’identifier les bonnes pratiques qui méritent d’être développées et les process moins performants qui nécessitent des améliorations.
Ces indicateurs RSE seront aussi utiles aux salariés pour juger du résultat concret de leur participation à la démarche. C’est pourquoi il convient de privilégier des marqueurs de performance clairs, compréhensibles de tous et facilement mesurables. Ce peut être par exemple :
Il est important de partager ces indicateurs en toute transparence, avec les salariés bien sûr, mais aussi avec les autres parties prenantes à la démarche RSE (fournisseurs, sous-traitants), pour permettre à chacun d’évaluer le résultat de ses actions et de rester mobilisé sur l’objectif à atteindre.
La RSE est un choix qui véhicule des valeurs positives. Une entreprise qui engage une démarche RSE est donc parfaitement légitime à revendiquer cet engagement et à le mettre en valeur. Il y a même tout intérêt à le faire. D’où l’importance de communiquer sur le sujet pour relayer la démarche, expliquer son bien-fondé et présenter ses bénéfices.
Plusieurs supports de communication se prêtent à cet exercice. Le site internet de l’entreprise bien sûr, véritable plateforme RSE, visible et permettant de toucher une cible stratégique : la clientèle et les prospects.
Pour élargir cette audience, il y aura tout intérêt à relayer le message sur les réseaux sociaux. Grâce à leur effet de vitalité, ils constituent un outil hors pair pour toucher un large public rapidement. Une fois la démarche bien ancrée, il pourra être opportun d’éditer un reporting RSE, qui sera diffusé auprès des cibles stratégiques de l’entreprise (clients, investisseurs, institutionnels).
L’obtention d’un label RSE est aussi un bon moyen d’acter la démarche de l’entreprise et de la valoriser. Il en existe plusieurs. Certains sont généralistes, d’autres s’adressent à un secteur d’activité donné (BTP, finance, agro-alimentaire) ou une thématique distincte (qualité de vie au travail, gestion des achats, pratiques numériques).
Ces labels sont attribués par des tiers de confiance, sur la base d’un cahier des charges rigoureux. Ils constituent de ce fait un marqueur RSE significatif. La plupart d’entre eux reposent sur la norme ISO 26000, un standard international qui peut servir de cadre de référence aux entreprises souhaitant formaliser leur démarche au travers d’une certification RSE.
La norme ISO 26000 représente le premier véritable standard international de Responsabilité Sociétale. Elle donne la bonne ligne de conduite à suivre pour tous ceux qui ont conscience qu’un comportement socialement responsable et respectueux de l’environnement est un facteur clé de la réussite.
Si la réussite d’une démarche RSE repose sur une méthodologie rigoureuse, elle est aussi une affaire de conviction et d’état d’esprit.
Pour porter ses fruits, la RSE doit faire sens et découler d’une réelle volonté de rendre l’entreprise plus efficiente en matière environnementale et sociale. Elle ne doit pas servir de prétexte au « greenwashing ». Une telle approche serait tôt ou tard désastreuse en termes d’image.
L’adhésion des salariés et des parties prenantes est également un point important. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de communiquer sur le sujet auprès des interlocuteurs concernés pour expliquer le bien-fondé de la démarche et ses bénéfices. C’est à cette condition que les salariés et les partenaires de l’entreprise intégreront la RSE dans leurs métiers respectifs. De ce point de vue, la mise en place d’un référent RSE ou de correspondants RSE dans l’entreprise peut grandement fluidifier les choses.
La cohérence des objectifs RSE compte beaucoup. Attention à ne pas voir trop grand ! Il est important de veiller à ce que les objectifs fixés au départ soient réalistes et atteignables pour ne pas risquer de décourager tout le monde.
Dernier point clé : l’engagement dans la RSE à tout à gagner s’inscrire dans la durée. Initier une démarche sans lendemain ne présente pas d’intérêt en soi. Il est beaucoup plus productif d’appréhender la RSE comme un outil d’amélioration continue, qui va infuser en profondeur la culture de l’entreprise et la rendre durablement plus performante.
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© Uni-médias – Dernière mise à jour Mai 2024
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