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Assurance vie et droits de succession
27/03/2024 - 3 min de lecture
Rubrique : Epargne
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L’assurance vie est un outil aux nombreux atouts, notamment en vue de préparer sa succession. Une des caractéristiques de l’assurance vie réside dans le fait d’être hors de l’actif successoral. Attention, diverses raisons peuvent aboutir à réintégrer un contrat d’assurance vie dans la succession.
Sommaire :
Il existe plusieurs types d’assurance vie : on retrouve l’assurance en cas de décès, l’assurance en cas de vie et l’assurance mixte.
Le contrat d’assurance en cas de vie bien que souvent associée à la préparation de la retraite ou à la constitution d'un capital, joue également un rôle essentiel lors du décès du souscripteur. En effet, contrairement aux idées reçues, l'assurance en cas de vie ne se résume pas qu’à un produit d'épargne. Il est possible de prévoir une clause où le bénéficiaire ne sera pas forcément le souscripteur.
De son vivant, le souscripteur va alimenter son contrat par le versement de primes ainsi il se constitue progressivement un capital. Cependant, en cas de décès du souscripteur, ce contrat peut revêtir une dimension protectrice et financière pour les bénéficiaires désignés. Ainsi lorsque le souscripteur décède, le capital ou la rente prévus au contrat seront versés aux bénéficiaires désignés dans la clause bénéficiaire.
Il est donc impératif pour le souscripteur de bien rédiger la clause bénéficiaire et d'être précis sur l'identité des bénéficiaires (état civil, adresse etc. pour pouvoir les retrouver même des années plus tard). La clarté de ces informations facilitera le versement du capital ou de la rente, assurant ainsi que les volontés du défunt soient respectées.
En terme de succession, l’assurance-vie présente des intérêts : le capital ainsi constitué ne fait pas partie de la masse successorale du souscripteur, le souscripteur a la liberté dans la désignation des bénéficiaires via la clause bénéficiaire, l’intérêt fiscal en matière de droits de succession.
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L’article L132-12 du Code des assurances pose le principe du caractère hors succession de l’assurance vie en énonçant : « Le capital ou la rente stipulés payables lors du décès de l’assuré à un bénéficiaire déterminé ou à ses héritiers ne font pas partie de la succession de l’assuré (…) ».
Concrètement, une succession doit suivre la loi et le testament du défunt. De manière synthétique, l'ensemble des biens du défunt est réparti entre les héritiers en fonction de la loi (réserve héréditaire par exemple) et d’un testament, si ce dernier existe.
Après détermination de la masse successorale en suivant les règles, les droits de succession viennent s’appliquer en fonction de la qualité de l’héritier et cela entraîne donc des coûts fiscaux éventuels pour les héritiers.
En revanche, pour l'assurance vie la situation est différente. En effet, le capital ainsi constitué va bénéficier aux bénéficiaires désignés dans la clause bénéficiaire indépendamment de la succession légale.
Il est à noter que cela ne signifie pas que le capital transmis aux bénéficiaires est en dehors de toute taxation mais que la fiscalité appliquée diffère de la fiscalité appliquée à la succession du défunt.
Cette particularité permet aux souscripteurs d'un contrat d'assurance vie une flexibilité non négligeable dans la planification successorale, leur permettant de garantir que leurs souhaits soient respectés après leur décès.
En adhérant à un contrat d’assurance vie, vous êtes libre de choisir vos bénéficiaires en cas de décès : il peut s’agir d’un membre de votre famille, de parents éloignés, d’amis voire d’un organisme reconnu d’utilité publique.
La clause bénéficiaire vous permet ainsi de transmettre à votre décès tout ou partie du capital aux personnes de votre choix sans vous limiter à vos héritiers légaux.
En l’absence de bénéficiaires désignés, l’assurance vie entre d’office dans l’actif successoral. Il est donc important de rédiger la clause bénéficiaire avec précision en désignant un ou plusieurs bénéficiaires.
Votre contrat d’assurance prévoit généralement une clause « type » prérédigée mais vous pouvez également choisir de rédiger une clause « libre ». Dans ce cas, il convient de le faire avec précision afin que lors du décès, l’assureur soit en mesure de contacter vos bénéficiaires sans difficulté.
Vous pourrez modifier la clause bénéficiaire à tout moment afin de la faire évoluer selon vos choix. Exception faite dans le cas où le bénéficiaire a accepté sa désignation, où vous devrez obtenir son accord pour la modifier.
À lire également : Tout savoir sur les bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie
Si la personne décédée avait pris soin de prévenir le ou les bénéficiaire(s) de son contrat d’assurance vie, la meilleure solution reste de contacter directement son assureur ou sa bancassurance, afin de connaitre les pièces justificatives à fournir, en vue du versement du capital.
Parmi elles, les compagnies demandent un document justifiant votre identité. Il peut s’agir d’une simple photocopie de votre carte d’identité, si vous êtes nommément cité dans le contrat.
En revanche, si l’assuré vous avait désigné par votre qualité, en tant qu’enfant, petit-enfant ou encore conjoint, par exemple, un acte de notoriété (établi par un notaire) pourra être demandé pour justifier de votre lien avec le défunt.
Vous devrez également joindre un acte de décès de l’assuré.
Un certificat d’acquittement des droits de succession, ou à défaut de non-exigibilité, fourni par l’administration fiscale, pourra également vous être demandé. Vous devez donc vous assurer au préalable d’avoir rempli vos obligations vis-à-vis du fisc.
Enfin, votre relevé d’identité bancaire (RIB) sera nécessaire pour un versement sur votre compte. Ces modalités de règlement peuvent varier d’une compagnie à une autre.
À lire aussi : Formalités bancaires : que faire après un décès ?
À noter : si vous n’êtes pas le conjoint ou le partenaire de Pacs de la personne décédée, une déclaration sur l’honneur attestant que vous n’avez pas bénéficié d’abattement fiscal sur un autre contrat d’assurance vie peut être nécessaire.
Il est préférable d’adresser les documents demandés par l’assureur par le biais d’une lettre recommandée avec avis de réception, pour s’assurer que celui-ci les a bien reçus.
À réception du dossier complet, l’assureur dispose d’un mois pour verser le capital au bénéficiaire. Au-delà, le capital non versé produira des intérêts dans les conditions définies par la réglementation.
Il est tout à fait possible d’être le bénéficiaire d’un contrat d’assurance vie sans en avoir été informé par l’assuré. Pour lever le doute, les démarches sont relativement simples.
Par courrier ou en ligne, il suffit de contacter l’Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance (Agira), en apportant la preuve du décès du titulaire du contrat pour lequel vous pensez être bénéficiaire.
Dans un délai de 15 jours, cet organisme se chargera ensuite de relayer votre demande auprès de l’ensemble des sociétés d’assurance.
Si vous êtes bien bénéficiaire du contrat, l’assureur de la personne décédée aura ensuite 15 jours pour vous demander les différentes pièces justificatives en vue du paiement du capital. Une fois le dossier complet reçu, il aura un mois pour procéder au versement.
Passé un certain délai, ce n’est pas à l’Agira qu’il faudra vous adresser, mais à Ciclade, un service de la Caisse des Dépôts et des consignations (CDC). En effet, les sociétés d’assurance ont l’obligation d’y transférer les capitaux en déshérence des contrats d’assurance vie au bout d’une décennie à compter de la date de la connaissance du décès de l’assuré.
Les sommes non réclamées sont acquises à l’État à l’issue d’un délai de 20 ans à compter de la date de leur dépôt à la CDC.
Pour résumer, voici les différents moyens pour retrouver un potentiel contrat d’assurance vie d'un proche décédé :
Dans le cas où le souscripteur avait désigné un bénéficiaire qui décède avant lui, et qu’il ne change pas sa clause bénéficiaire ce qu'il se passe généralement au moment du décès du bénéficiaire du contrat d’assurance vie :
Il est important pour le souscripteur d'une assurance vie de veiller à garder à jour la rédaction de la clause bénéficiaire. Votre conseiller ou votre notaire peut vous apporter des conseils adaptés à votre cas spécifique.
Comme dit précédemment, l'assurance vie est en principe exclue de l'actif successoral. En revanche, une fiscalité particulière demeure et dépend de plusieurs facteurs.
Par exemple, certains critères jouent tous un rôle crucial dans la détermination de la fiscalité applicable, comme :
Dans le contexte de la succession, lorsque le bénéficiaire d'une assurance vie est l'époux ou le partenaire de PACS du défunt, une exonération des droits de succession s’applique.
Cette règle fiscale est particulièrement avantageuse et se veut protectrice des couples, en assurant la sécurité financière du partenaire survivant.
Attention : les héritiers réservataires s'estimant lésés peuvent remettre en cause le capital transmis au bénéficiaire du contrat. Pour cela, ils disposent du droit d’exercer une action en justice, spécifiquement pour des primes manifestement exagérées (au regard de la situation financière globale du défunt, de l’utilité de l’opération ou encore de la motivation profonde…). Le contrat d’assurance vie peut ainsi être rapporté dans l’actif successoral.
Le traitement va dépendre de plusieurs éléments dont la date de souscription du contrat, la date de versement des primes et l’âge du souscripteur à la date de versement des primes.
Souscrit avant le 20 novembre 1991 | Souscrit après le 20 novembre 1991 | ||
Versement avant les 70 ans | Versements après les 70 ans | ||
Primes versées avant le 13 octobre 1998 | Exonération totale | Exonération totale | Exonération des droits de succession dans la limite de 30 500€ tous contrats et tous bénéficiaires confondus. Au-delà les droits de succession s’appliquent en fonction du degré de parenté |
Primes versées après le 13 octobre 1998 | Exonération des droits de succession dans la limite de 152 500€ par bénéficiaire et par contrat Au-delà, les droits de succession s’appliquent via un prélèvement forfaitaire au taux de : - 20% jusqu’à 700 000€ de capital - 31,25% au-delà |
Pour les conjoints et partenaire de PACS, il existe une exonération totale des droits de succession.
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© Webedia – Dernière mise à jour Mars 2024
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Les garanties du contrat assurance vie sont assurées par Predica, entreprise régie par le code des assurances (mentions légales complètes accessibles en cliquant ici).
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