Qu’est-ce que la retraite progressive ?
Ce départ progressif en retraite est adapté aux actifs qui ont envie, ou besoin, de « lever le pied » en fin de carrière.
Et pour ceux qui veulent éviter une coupure trop brutale avec la vie active, la retraite progressive permet de passer en douceur d’une activité professionnelle au statut de retraité.
Elle permet de commencer à toucher une retraite tout en continuant à travailler à temps partiel. En d’autres termes, la retraite progressive est une solution utile pour commencer à travailler moins, sans pour autant voir ses revenus baisser de manière trop importante.
Attention ! Ce dispositif se distingue du cumul emploi-retraite réservé aux personnes ayant déjà liquidé leur retraite.
Qui peut bénéficier de la retraite progressive ?
- Les salariés cotisant au régime général de l’assurance vieillesse et de la MSA, mais aussi aux artisans et aux commerçants (avec des modalités de calcul différentes) ;
- Les salariés de la fonction publique ;
- Les salariés non soumis à une durée de travail ou dont le temps de travail ne peut être déterminé (VRP, pigistes, artistes-auteurs, gérants de société…à y ont également accès, sous certaines conditions ;
- Les salariés en forfait jours peuvent bénéficier de la retraite progressive à condition que leur forfait à temps réduit soit compris entre 40% et 80% de la durée maximale de 218 jours annuels. Autrement dit, la durée réduite du forfait jour doit être comprise entre 87 et 174 jours ;
- Les travailleurs indépendants peuvent également bénéficier du dispositif à condition de :
- Remplir les conditions d’âge et de cotisation ;
- Avoir un revenu réduit d’au moins 20% et de maximum 60% par rapport à la moyenne des revenus des 5 dernières années ;
- Avoir un revenu supérieur à 40% du Smic au cours de l’avant-dernière année précédant la demande de retraite progressive.
Quelles conditions pour prendre une retraite progressive ?
Pour bénéficier d’une retraite progressive, plusieurs conditions sont à respecter :
- Vous devez être à 2 ans de l’âge légal de la retraite (entre 60 et 62 ans ou plus selon votre année de naissance) ;
- Vous devez avoir acquis 150 trimestres retraite minimum, tous régimes de base confondus (régime général, MSA, Sécurité sociale des indépendants…) ;
- Votre employeur doit être d’accord sur le principe de votre passage à temps partiel ;
- Vous devez travailler entre 40% minimum et 80% maximum de votre actuel temps plein si vous êtes salarié du privé, ou 50 à 90% si vous êtes fonctionnaire.
Le respect de ces conditions d’éligibilité est vérifié chaque année jusqu’à la date de la retraite définitive par la CNAV, la Caisse Nationale d’Allocation Vieillesse.
Retraite progressive et carrière longue
Il est possible de combiner carrière et longue et dispositif de retraite progressive qui est accessible à partir de l’âge de 60 ans.
Comment est calculée la retraite progressive ?
La pension de retraite progressive, qui vient partiellement compenser le manque à gagner salarial, est d’abord calculée en fonction de vos droits retraite (trimestres + points) acquis au moment de votre entrée dans le dispositif.
Elle vous est ensuite versée de façon provisoire par les régimes obligatoires (régime général + régime unifié AGIRC-ARRCO), en proportion de votre nouveau temps de travail :
- pour un temps partiel égal à 75%, vous percevrez 25% de ce montant global ;
- pour un mi-temps, vous en percevrez 50%.
Lorsque la retraite progressive prend fin, les montants définitifs de vos pensions de retraite de base et complémentaires sont recalculés en intégrant les trimestres et les points acquis entretemps.
Si votre situation change durant votre retraite progressive (par exemple votre temps de travail est modifié), prévenez vos caisses de retraite pour que votre pension puisse être révisée.
Retraite progressive et arrêt maladie
Une personne en retraire progressive peut, comme n’importe quel autre actif, percevoir des indemnités journalières versées par son organisme d’assurance maladie obligatoire.
