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Rupture conventionnelle du contrat de travail : procédure et indemnités
12/09/2024 - 2 min de lecture
Rubrique : Protéger et motiver
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La rupture conventionnelle permet de se séparer d’un salarié de manière amiable, en négociant d’un commun accord les conditions de cette séparation. Comment est calculée l’indemnité ?
La rupture conventionnelle ne doit pas être confondue avec le licenciement ou la démission. C’est la seule procédure de rupture de contrat de travail réalisée à l’amiable. En d’autres termes, elle ne peut être imposée par l’une ou l’autre des parties.
Réservée aux salariés en contrat à durée indéterminée (CDI), la rupture conventionnelle est actée après la signature d’une convention par l’employeur et le salarié. Cette convention doit être impérativement validée par la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et de la solidarité (DREETS).
La rupture conventionnelle suppose le versement d’une indemnité de rupture pour le salarié, et lui ouvre droit aux allocations chômage s’il remplit les conditions pour les percevoir.
La première étape de la procédure est l’entretien. Ses conditions sont librement fixées entre l’employeur et le salarié, qui le programment d’un commun accord.
Le salarié peut être accompagné par un tiers : un salarié de l’entreprise représentant du personnel, un conseiller syndiqué externe, etc. Cette éventuelle assistance doit être notifiée par le salarié à son employeur avant l’entretien.
De son côté, l’employeur peut également se faire assister, soit par un membre de son choix parmi le personnel de l'entreprise, soit par un membre de son organisation syndicale d'employeurs (ou par un autre employeur relevant de la même branche, si l'association emploie moins de 50 salariés).
L’employeur doit informer le salarié de cette éventuelle assistance avant le déroulement de l’entretien.
Ensuite, doit être établie la convention de rupture conventionnelle individuelle. Ce document écrit contractuel doit obligatoirement prévoir les clauses suivantes : la date de rupture du contrat de travail, fixée au plus tôt au lendemain du jour de l'homologation par la DREETS ; le montant de l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle. Elle ne doit pas être inférieure à l’indemnité légale de licenciement.
La convention est signée par l’employeur et le salarié, qui en conserve chacun un exemplaire.
L’employeur et le salarié disposent ensuite de 15 jours calendaires pour se rétracter, à partir du lendemain de la signature de la convention de rupture conventionnelle. Les motifs de rétraction sont laissés à l’appréciation de chacune des deux parties.
La convention de rupture conventionnelle du contrat de travail doit être transmise à la DREETS pour étude et validation. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion met à disposition une procédure de télétransmission des conventions.
La DREETS dispose d'un délai de 15 jours ouvrables pour vérifier la validité de la convention. En l’absence de réponse, passé ce délai, la convention est homologuée. En cas de refus de validation, la DREETS doit motiver sa décision.
La rupture conventionnelle permet au salarié de quitter l’entreprise rapidement, dans le cadre d’un accord négocié et de se projeter rapidement sur un autre projet professionnel.
Le tout sans renoncer à ses intérêts, puisque l’accord conclu lui donne droit à une indemnité de rupture conventionnelle dont le montant ne peut être inférieur au montant de l’indemnité légale de licenciement, ainsi qu’à une couverture d’assurance chômage, tout comme n’importe quel salarié licencié.
Le montant de l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle est négocié entre l'employeur et le salarié.
Ce montant ne peut pas être inférieur à l'indemnité légale de licenciement qui est défini selon le salaire moyen du salarié et son ancienneté dans l’entreprise. Pour les dix premières années d’ancienneté, le salarié perçoit un quart de sa rémunération mensuelle moyenne pour chaque année travaillée. Au-delà de ces 10 ans, la loi prévoit que le salarié reçoive un tiers de son salaire pour chaque année supplémentaire passée au sein de l’entreprise.
Pour calculer le montant de l’indemnité de rupture conventionnelle auquel vous pourriez avoir droit, rendez-vous sur le simulateur dédié du Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités.
En acceptant d’un commun accord avec son employeur la rupture de son contrat de travail, le salarié ne perd pas son droit aux allocations chômage.
Pour bénéficier de l'ARE après une rupture conventionnelle, il est toutefois nécessaire de remplir les différentes conditions suivantes :
Le non-respect de la procédure par l’employeur permet au salarié d'obtenir l'annulation de la rupture conventionnelle.
De son côté, le salarié doit poursuivre son activité telle que définie par son contrat de travail jusqu’au terme de la procédure. Tout manquement peut constituer une cause réelle et sérieuse de licenciement.
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© Uni-médias – Dernière mise à jour Septembre 2024
Article à caractère informatif et publicitaire.
Les informations présentes dans cet article sont données à titre purement indicatif et n’engagent pas la responsabilité du Crédit Agricole ; elles n’ont en aucun cas vocation à se substituer aux connaissances et compétences du lecteur. Il est vivement recommandé de solliciter les conseils d’un professionnel.
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