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Amiante et exploitation agricole : tout ce qu’il faut savoir
28/02/2024 - 4 min de lecture
Rubrique : Protection
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L’amiante a longtemps été utilisée dans la construction. Petit tour d’horizon des informations à connaître sur ce matériau et sa gestion au sein des exploitations agricoles.
S’il existe plusieurs variétés d’amiante, toutes sont classées comme substances cancérogènes avérées pour l’Homme. Le problème, c’est bien qu’interdites aujourd’hui, elles ont trouvé par le passé de multiples applications dans le secteur de la construction, et plus particulièrement dans celle des bâtiments agricoles. Il est ainsi fort vraisemblable que vous en retrouviez sur votre exploitation.
L’exposition à l’amiante est dangereuse pour la santé. Parce que notre organisme est incapable d’éliminer les fibres d’amiante inhalées, elles peuvent être responsables de maladies graves comme le cancer du poumon, le mésothéliome (une forme rare de cancer touchant soit l’enveloppe des poumons, soit celle des organes situés dans l’abdomen) ou encore l’amiantose.
Ces maladies touchant notamment les voies respiratoires surviennent, en général, après un long temps de latence entre le début de l’exposition à l’amiante et l’apparition de symptômes ou de signes radiologiques (20 à 40 années sont des délais fréquemment observés1). En revanche, si la relation dose-effet a été démontrée, il est impossible d'identifier un niveau d'exposition cumulée en dessous duquel il n'existe pas d'excès de risque de la maladie.
Il est à noter que chaque année, l’amiante est responsable de 3 à 4 000 maladies reconnues comme étant liées au travail2. Il s’agit de la deuxième cause de maladies professionnelles.
La réalisation d’un diagnostic amiante vous permet de savoir si les bâtiments de votre exploitation contiennent ou non de l’amiante.
Où trouve-t-on le plus souvent de l’amiante dans les bâtiments agricoles ?
En règle générale, l’amiante est présente dans les toitures des bâtiments agricoles.
À la fin des années 80, la dangerosité de l'amiante est passée de suspicion à réalité. Depuis 1997, son utilisation est totalement interdite1. Voilà pourquoi tous les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet de cette année-là doivent disposer d’un Dossier Technique Amiante (DTA).
Ce dernier regroupe l’ensemble des informations à jour concernant la présence – ou non – d'amiante dans un bâtiment. Pour être valide, un DTA doit être effectué par un opérateur de repérage, plus communément appelé « diagnostiqueur », qualifié et certifié. Il se déplace sur votre exploitation et effectue plusieurs vérifications (contrôles visuels, prélèvements, etc.) afin de déceler – ou non – la présence d’amiante dans vos bâtiments. Si cela devait être le cas, l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante (noté de 1 – bon état – à 3 – état dégradé –) déterminera les mesures à prendre.
Par exemple, si le dossier technique amiante précise que l’état de conservation des matériaux et produits contenant de l’amiante découverts dans l’un de vos bâtiments est noté 1, le diagnostiqueur préconisera la mise en place d’un simple contrôle régulier desdits matériaux et produits. En revanche, s’il est noté 3, des travaux (retrait, confinement…) devront obligatoirement être engagés, pouvant aller jusqu’au désamiantage complet du bâtiment.
Vous envisagez des travaux sur l’un de vos bâtiments ou alors vous souhaitez le démolir ? Si son permis de construire date d’avant le 1er juillet 1997, vous devrez compléter son DTA par un « Diagnostic Amiante Avant Travaux » (DAAT).
Il vise à rechercher, identifier et localiser les matériaux et produits contenant de l’amiante dans l’ensemble du bâtiment (si vous comptez le démolir) ou dans la partie concernée par les travaux. Il permettra ainsi de prendre les mesures nécessaires (confinement, désamiantage, etc.) afin de protéger tous les travailleurs amenés à intervenir sur le chantier ainsi que vous-même et votre voisinage.
Obligatoire pour tous les bâtiments dont le permis de construire a été délivré avant le 1er juillet 19973, le diagnostic amiante (DTA) a une durée de validité illimitée si aucune trace d’amiante n’a été détectée.
En revanche, si la présence d'amiante a été établie, alors le DTA est valable 3 ans. Au bout de ce délai, il devra obligatoirement être mis à jour.
Si les règles en matière de repérage ou de diagnostic sur la présence ou non d’amiante restent les mêmes, la réglementation peut imposer de faire appel à tel ou tel type d’entreprise en fonction des travaux projetés.
L’amiante est interdite dans la construction depuis 1997. Les réglementations en vigueur portent donc sur la réalisation de travaux dans les bâtiments datant d’avant le 1er juillet 1997. Les règles applicables varient en fonction du type d’opération :
Le désamiantage des bâtiments agricoles n’est pas obligatoire, sauf si l’état des matériaux est très dégradé. Il convient donc de surveiller l’état de conservation des matériaux. Les agriculteurs ne sont pas autorisés à intervenir sur des matériaux contenant de l’amiante.
Qu'il s'agisse de travaux de démolition, de travaux de terrassement, de travaux de couverture ou de travaux de rénovation générale, il est impératif de faire appel à des professionnels certifiés, les seuls à disposer des techniques et du savoir-faire nécessaires pour retirer et confiner de l’amiante en toute sécurité.
Pour pouvoir réaliser des travaux de désamiantage, une entreprise doit être certifiée par un organisme accrédité par le Comité Français d'Accréditation (COFRAC). À ce jour, seuls trois organismes sont accrédités pour délivrer la certification amiante aux entreprises :
Oui. En cas de présence d'amiante dans un bâtiment, la seule obligation pour le vendeur est d'en informer l'acquéreur. Pour ce faire, il doit prendre l'initiative de faire réaliser un diagnostic appelé « état d'amiante » qui permet de repérer dans le bâtiment la présence – ou l'absence – de matériaux ou produits contenant de l'amiante. Ce diagnostic doit être intégré au sein d'un Dossier de Diagnostic Technique (DDT) qui doit être annexé à la promesse de vente ou, à défaut, à l'acte de vente.
Réutilisation des matériaux, bons réflexes en cas d’intempéries : on vous dit tout sur les précautions à prendre en ce qui concerne l’amiante sur une exploitation agricole.
Non. Il est interdit de les déplacer et/ou et de les destiner à un nouvel usage. Ils devront obligatoirement être éliminés.
Pour information, l’Association Nationale de Défense des Victimes de l’Amiante (Andeva) a établi une classification de l’amiante en neuf rubriques qui recensent les produits élaborés à partir de ce matériau : faux-plafonds, revêtements muraux, canalisations, cloisons, chaudières, radiateurs... La liste est longue.
Vous avez récemment fait appel à un diagnostiqueur qui a réalisé un DTA de votre grange. Après vérifications, il a constaté que les tôles de votre bâtiment étaient amiantées. Mais leur état de conservation étant noté 1, il vous a juste recommandé de les faire contrôler régulièrement pour vous assurer qu’elles ne se détériorent pas, ce qui aurait pour conséquence la libération de fibres d’amiante dans l’atmosphère.
Si quelques-unes de ces tôles devaient être arrachées (par une tempête par exemple), vous ne pourrez pas demander à votre salarié de les ramasser et les amener à la déchetterie. Vous êtes en effet soumis aux mêmes obligations que les entreprises qui exécutent des travaux sur des matériaux contenant de l’amiante. À savoir4 :
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Sources :
1 La ligue contre le cancer
2 Ameli
3 Ministère des Solidarités et de la Santé
4 Ministère du Travail / INRS
© Uni-médias – Dernière mise à jour Février 2024
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