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Les vinyles de retour dans les bacs
07/03/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Tendances
tout un mag pour vous
Voilà une industrie qui tourne plutôt bien ! En 2021, 5,2 millions de vinyles se sont écoulés en France (+15,5% par rapport à 2020) pour un chiffre d’affaires en hausse de 54,4%, à 78,9 millions d’euros (1).
« Le vinyle retrouve une place qu’il n’aurait jamais dû quitter, estime David Skinazy, disquaire et expert chez Art-Richelieu, maison de ventes qui dispose d’un département autour du disque, du matériel musical et des instruments de musique. Dans les années 1980, sa production a été stoppée pour promouvoir le CD qui avait vocation à remplacer la cassette ».
À l’ère du tout dématérialisé et du streaming, « les galettes noires ne sont pas uniquement de la musique, assure l’expert. Ce sont aussi des objets qu’il est possible de tenir entre ses mains, d’exposer quand les pochettes sont signées d’artistes reconnus. » Et ils sont nombreux les peintres, street artistes, photographes à avoir ajouté un visuel au son : Andy Warhol pour Aretha Franklin, le Velvet Underground & Nico, Banksy pour Blur ou Jean-Baptiste Mondino pour Prince. « Acheter l’ensemble des pochettes d’Andy Warhol s’apparente à acquérir une œuvre complète de l’artiste à un prix bien inférieur à celui d’un tableau », souligne David Skinazy.
L’écoute d’un vinyle, dont le son est plus chaleureux et dynamique qu’un MP3, répond également à un rituel. « Il faut le sortir de sa pochette, le nettoyer, le placer sur la platine, sélectionner la vitesse, lever le bras et déposer le diamant sur le microsillon », détaille David Skinazy. L’écoute peut alors commencer avec, en introduction, un petit craquement propre aux vinyles. Une écoute aussi particulière, puisque lire un vinyle en entier impose de le retourner. Impossible de passer ou d’accélérer unmorceau, ou d’être en « lecture aléatoire ».
L’engouement pour les vinyles concerne toutes les générations, et notamment les jeunes puisque les moins de 35 ans sont désormais majoritaires (51%) (1) parmi les acheteurs de disques. « Certains cherchent la perle rare, le pressage original ou unique, les morceaux non numérisés souvent anciens, indique David Skinazy. D’autres associent des vinyles à des souvenirs ou une histoire précise, comme des témoins, et ont pour eux une vraie valeur patrimoniale. »
Les disquaires, les ventes aux enchères et les salons proposent différentes façons d’en acheter. On peut également les chiner dans les vide-greniers ou les brocantes. Mais comme toute passion, elle peut coûter cher. « Le White Album des Beatles portant le numéro 0000001 et appartenant à Ringo Starr a été adjugé 620 000 euros », note David Skinazy qui ajoute qu’il est toutefois possible « de démarrer une collection avec quelques dizaines d’euros ».
(1) La production musicale française en 2021 - Syndicat national de l’édition phonographique.
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© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée - Edit 360 - Mars 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
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