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Divorce : qu'en est-il d'un point de vue financier ?

26/05/2024 - 3 min de lecture

Rubrique : Budget

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Divorce : qu'en est-il d'un point de vue financier ?

Un divorce implique des conséquences financières importantes pour un couple. Découvrez les 10 aspects à prendre en compte au moment d’une séparation.

Si de nombreux couples mariés cessent leur vie commune avant d’entamer une procédure de divorce, le mariage ne prend réellement fin pour eux qu’au moment où le divorce est prononcé juridiquement.

 

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1. Quelle est la date d'effet du divorce ?

La date des effets du divorce dépend de la procédure mise en place entre les époux :

  • En cas de divorce par consentement mutuel : le divorce prend effet à la date de l'homologation de la convention de divorce par le juge aux affaires familiales, le jour où le notaire enregistre l'acte.
  • En cas de divorce avec contentieux : le divorce prend effet à la date du jugement, prononcé par le juge aux affaires familiales.

Dans tous les cas, le couple est légalement séparé à partir de cette date.

2. Séparation sans divorce : les obligations financières demeurent

Une séparation de fait, c’est-à-dire sans l’officialiser aux yeux de la loi et des tiers (notamment les créanciers), ne change rien aux engagements financiers du couple.

  • Les conjoints se doivent donc encore fidélité, aide et assistance selon la formule consacrée.
  • Si le couple a des dettes (impôts, loyer, charges de copropriété, etc.), celles-ci sont encore considérées comme communes.
  • Les créanciers peuvent indifféremment s’adresser à l’un ou à l’autre pour les recouvrer.

Prenons l’exemple d’un couple qui loue son logement. Même si le bail n’est établi qu’au nom d’un seul des conjoints, le bailleur est en droit de demander à l’un comme à l’autre le paiement du loyer car le loyer est une dette commune. Ce n’est qu’une fois que le divorce aura été prononcé que le bailleur ne pourra exiger le loyer qu’au titulaire du bail.

 

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3. Partage des biens : quel impact en fonction d’un accord ou non entre époux ?

Lorsque les époux sont l’un et l’autre d’accord, non seulement sur le principe mais également sur les conséquences du divorce, on parle de divorce par consentement mutuel. Dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel, la liquidation du régime matrimonial et le projet de partage qui en découle se font en amont du divorce puisqu’ils doivent obligatoirement figurer dans la convention présentée au notaire.

Si l’un des conjoints refuse de divorcer, l’autre n’a pas d’autre choix que d’introduire une procédure de divorce contentieux. Il n’existe pas une seule forme de divorce contentieux, mais bien trois :

  • Le divorce pour faute ;
  • Le divorce accepté ;
  • Le divorce pour altération définitive du lien conjugal.

Pour ces autres formes de divorce, la liquidation se fait après que ce dernier a été effectivement prononcé.

4. Logement : ce qu’il faut savoir en cas de séparation

Si le divorce se déroule par consentement mutuel, les époux se mettent d’accord sur le devenir du logement familial et font homologuer leur accord dans le cadre de la convention.

En cas de désaccord entre les époux, le juge va statuer sur la résidence familiale.

  • Si le logement est en location, il décide de l’attribution du droit au bail. Celui qui en bénéficie est généralement celui qui est resté au domicile avec les enfants ou qui rencontrera le plus de difficultés pour se reloger.
  • Si le bien est la propriété des deux époux, soit le bien est vendu soit il est attribué à l’un d’eux.
  • Si le bien est la propriété d’un seul des conjoints, c’est en principe à ce dernier que le bien revient.

Des frais s’appliquent en cas de vente : les ex-conjoints doivent prévoir de régler un droit de partage équivalent à 1,10% de l’actif net (valeur du logement diminuée de l’emprunt à payer), ainsi que des frais de notaire (environ 1,3% de la valeur du logement).

Tout va dépendre du régime matrimonial

Les règles de partage de ce que vous avez acheté à deux, dépendent avant tout de votre régime matrimonial. En d’autres termes : avant de convoler, aviez-vous fait, ou non, un contrat de mariage ?

  • Si vous n’aviez pas signé de contrat de mariage devant notaire, sachez que le régime matrimonial qui s’applique par défaut est celui dit de "la communauté de biens réduite aux acquêts" : tout ce que vous avez acquis depuis le jour de votre mariage appartient pour moitié à votre conjoint, qu’il ait ou non participé au financement.
  • Si vous avez effectué un achat immobilier en tant que couple marié sans contrat, vous devrez donc en prendre la décision ensemble puisque le bien appartient à chacun de vous à hauteur de 50%, même si vous avez été le seul des deux à contracter un crédit immobilier ! Et d’ailleurs, même avec un contrat de mariage, c’est quand même mieux de prendre une telle décision à deux…
BON À SAVOIR

Si l’un de vous a financé plus de la moitié du bien avec ses économies d’avant les noces, ou grâce à de l’argent reçu par donation ou succession, le bien est considéré comme lui appartenant entièrement. En cas de divorce, il devra indemniser l’autre conjoint du montant financé par la communauté.

Dans le cas contraire, si vous avez passé un contrat de mariage (comme la séparation de biens par exemple, pour séparer vos patrimoines), c’est votre notaire qui, lors de vos discussions préparatoires à l’achat, vous conseillera sur la bonne solution en fonction de votre situation et de vos projets.

Que devient votre bien immobilier ?

Même si cette perspective n’est pas agréable, mieux vaut prévoir ce qu’il adviendra de votre achat immobilier en cas de séparation.

  • Entre le moment de la « dissolution de la communauté » - le moment où vous vous séparez - et la réalisation du partage - l’officialisation de la séparation, les époux se retrouvent en indivision, c’est-à-dire que vous êtes ensemble propriétaires du bien.
  • Lors de la "liquidation du régime matrimonial", lorsque le divorce est prononcé, les biens seront répartis entre vous, mettant fin à l’indivision.
  • Dans l’intervalle, celui des époux qui est demeuré dans le logement - bien souvent celui qui a la garde principale des enfants - doit indemniser l’autre pour pouvoir conserver le bien.

Sur ces questions compliquées, n’hésitez pas à demander conseil à votre notaire, auprès de qui vous avez réalisé l’achat immobilier et peut-être établi un contrat de mariage, et/ou aux avocats qui vous accompagnent pour le divorce.

5. Banque et divorce : les impacts avant de divorcer

Si le couple a un compte joint avant la séparation

En cas d’existence d’un compte joint, chacun des co-titulaires est libre de se retirer s'il le désire. Une fois la demande exprimée auprès du conseiller bancaire, le compte deviendra un compte individuel, au nom du titulaire restant. La demande peut aussi s'effectuer d'un commun accord entre les deux ex-conjoints, qui décideront du titulaire restant.

Si le couple a un prêt contracté avant de divorcer

Les époux unis sous le régime légal - c'est à dire sans rédaction d'un contrat de mariage rédigé par un notaire - restent solidairement responsables du remboursement des prêts contractés avant le divorce, même si le prêt a été contracté par un seul époux. Les deux époux sont donc tenus de rembourser le prêt, même si l'un des époux ne bénéficie plus de l'utilisation du bien immobilier ou du bien financé par le prêt.

Il existe toutefois quelques exceptions à cette règle :

  • Si le prêt a été contracté pour financer un bien propre à l'un des époux, seul cet époux est tenu de rembourser le prêt ;
  • Si le prêt a été contracté pour financer des besoins familiaux, les époux peuvent convenir de partager les remboursements du prêt.
BON À SAVOIR

Si vous êtes en instance de divorce, n’hésitez pas à prendre RDV avec votre Conseiller du Crédit Agricole pour qu’il vous accompagne sur votre nouvelle situation. Une séparation peut avoir des impacts à court ou moyen termes sur vos différents produits en cours (par exemple des clauses bénéficiaires) et bien sûr sur votre famille (par exemple la protection de vos enfants).

6. Calcul de la pension alimentaire

La pension alimentaire est calculée et fixée par le juge. Elle peut être versée à l’un des parents pendant la procédure de divorce au titre du devoir de secours de son époux envers lui mais aussi après, au titre de la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant pendant et au-delà de la procédure.

Elle est en moyenne comprise entre 8% et 10% du montant du salaire par enfant à charge. Un simulateur officiel est accessible sur www.service-public.fr.

Également, la Caf, la caisse de Mutualité Sociale Agricole (MSA) ou l’Agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire (Aripa) peuvent aider le parent créancier à obtenir le règlement par le parent débiteur.

Si le parent débiteur ne règle pas la pension alimentaire dans les 15 jours suivant la réception de la notification de paiement par l’un de ces trois organismes, ces derniers peuvent recouvrer la somme correspondante par le biais de son salaire, son compte bancaire, ou ses allocations Pôle emploi.

À noter : la procédure de recouvrement forcé peut prendre fin lorsque le parent débiteur en fait la demande et qu’il peut justifier de 6 mois de régularisation consécutifs. En attendant le règlement effectif (notamment durant le délai de 15 jours suivant la notification de paiement), un parent créancier en difficulté peut bénéficier de l’Allocation de Soutien Familial (ASF) par le biais de la Caf ou la MSA.

 

À lire également : Pension alimentaire et prélèvement à la source : comment ça se passe ?

7. Prestation compensatoire : comment la calculer ?

La prestation compensatoire est un capital (très rarement une rente) versé à une personne divorcée par son ancien conjoint.

  • Elle a vocation à compenser la disparité entre le train de vie de chacun des ex-époux du fait du divorce. 
  • Elle est due quelles que soient la forme ou les causes du divorce.

À ne pas confondre avec la pension alimentaire, la prestation compensatoire peut prendre la forme d’une somme d’argent, d’un bien mobilier (actions, valeurs boursières…) ou d'un bien immobilier (abandon au profit de l’autre de sa part sur la résidence principale…).

  • C’est le juge en charge du divorce qui apprécie son montant en fonction de plusieurs critères. En moyenne, le bénéficiaire perçoit une semaine et demie des ressources du conjoint débiteur multipliée par le nombre d’années de mariage.
  • La prestation compensatoire est en principe versée en une seule fois, mais son paiement peut être étalé sur une durée maximale de huit ans en cas de difficultés financières de l’époux qui doit la verser.

8. Vos impôts après le divorce

Au titre de l’année de divorce ou séparation, chaque ex-conjoint doit déposer une déclaration avec ses revenus et ses charges pour l’année entière.

Il doit également signaler son divorce dans les 60 jours suivant l'événement sur impots.gouv.fr (« Gérer mon prélèvement à la source »). Le taux de prélèvement sera adapté en conséquence.

9. Entreprise et épargne salariale en cas de divorce

Le sort de l’entreprise

En cas de divorce des époux, chaque époux va reprendre ses biens propres (ceux dont ils étaient propriétaires avant le mariage et ceux qu’ils ont reçus par donation ou héritage durant le mariage) et va recevoir la moitié de la valeur des biens communs. Or pour certains biens, il n’est pas toujours aisé de savoir à quelle catégorie ils appartiennent.

Par exemple, lorsqu’un des époux est chef d’entreprise, si l’entreprise a été acquise ou créée pendant le mariage, le chef d’entreprise va devoir indemniser son ex-conjoint à hauteur de la moitié de la valeur de l’entreprise.

  • Si l’entreprise est un bien propre de l’époux entrepreneur, la valeur de l’entreprise n’aura pas à être partagée mais la rémunération du chef d’entreprise fait partie des biens communs car les revenus des biens propres sont des biens communs.
  • D’une manière plus générale, les sommes inscrites au crédit d’un compte bancaire, d’un livret ou compte d’épargne, y compris celles sur un contrat d’assurance vie ouvert au nom d’un seul des époux sont des biens communs, dès lors que le titulaire l’a alimenté par ses revenus durant son mariage.
  • Autrement dit, pour qu’elles soient considérées comme un bien propre, il faut que le titulaire du compte ou du contrat en apporte la preuve en produisant une déclaration de remploi d’un héritage, d’une donation ou de la vente d’un bien propre.

Le sort de l’épargne salariale

Quant à l’épargne accumulée sur un plan d’épargne salariale (PEE, Perco …) tout dépend de la date de constitution de l’épargne : avant ou après le mariage.

Quoi qu’il en soit, les sommes issues de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur… versées sur un PEE, un Perco …, durant le mariage, sont des biens communs (l’épargne accumulée avant le mariage reste un bien propre).

Il en est de même des indemnités versées à l’occasion de la rupture du contrat de travail en cas de licenciement, de départ ou de mise à la retraite.

La seule exception concerne les indemnités destinées à réparer un dommage corporel ou moral : elles sont considérées comme un bien propre par nature.

10. Divorce et assurance vie

Si vous avez souscrit une assurance vie, que devient ce contrat en cas de divorce ? Tout dépend si vous l’avez souscrit à titre individuel ou ensemble et du régime matrimonial auquel vous êtes soumis.

Si vous avez souscrit un contrat en co-adhésion (ou co-souscription), c’est-à-dire si vous deux avez la qualité d’assuré, en cas de divorce, la valeur du contrat est partagée en deux parts égales.

  • Il faut donc mettre fin au contrat pour pouvoir récupérer les fonds à partager mais avec pour conséquence, la perte de l’ancienneté et donc des avantages fiscaux du contrat.
  • Pour éviter cet écueil, l’un de vous a intérêt à procéder au rachat partiel du contrat en indemnisant son ex-conjoint à hauteur de sa part.

Les contrats individuels

Si vous avez souscrit chacun des contrats à titre individuel, leur sort varie selon votre régime matrimonial.

  • Si vous êtes soumis au régime de la communauté réduite aux acquêts, le régime légal par défaut quand vous n’avez pas prévu de contrat de mariage, chaque conjoint conserve la propriété des biens qui lui appartenaient avant le mariage, ainsi que les sommes reçues par héritage ou donation et celles perçues en réparation d’un préjudice personnel.
  • En revanche, tous les biens acquis pendant le mariage sont réputés être la propriété des deux époux. Dès lors, un contrat d’assurance vie souscrit pendant la durée du mariage est réputé avoir été souscrit avec des fonds communs.
  • En cas de divorce, le souscripteur doit rapporter à son ex-conjoint 50% de la valeur de rachat du contrat au jour du divorce (et non 50% des sommes versées).

Attention, si les primes versées sur le contrat proviennent de capitaux appartenant personnellement au conjoint souscripteur (sommes issues d’un héritage, d’une donation ou encore des indemnités en réparation d’un préjudice personnel) et à condition que ce dernier puisse en apporter la preuve, le principe du partage de l’assurance vie lors du divorce ne s’applique pas.

Mais à la souscription de ce contrat, il faut que le conjoint souscripteur ait pris la précaution de garder trace de l’origine des capitaux employés pour réaliser l’investissement, grâce à une clause dite de réemploi, stipulant l’origine des fonds propres et signée par les deux conjoints.

  • En cas de régime de communauté universelle intégrale, l’ensemble des biens passés, présents et futurs du couple, appartiennent intégralement à la communauté conjugale. Dès que la communauté est liquidée par l’effet du divorce, tous les contrats d’assurance vie quels qu’en soient les titulaires sont partagés entre les deux ex-conjoints.
  • Unis sous le régime de la séparation des biens, vous possédez chacun vos biens propres et le divorce n’a aucune incidence sur les contrats d’assurance vie souscrits. Le souscripteur conserve le bénéfice du contrat sous son nom et la totalité des sommes acquises sur celui-ci.
  • Mais en cas de régime de séparation de biens avec participation aux acquêts, si l’assurance vie a été souscrite pendant votre union, votre conjoint a droit à la moitié de la valeur du contrat au jour de la liquidation de votre régime matrimoniale.

La clause bénéficiaire

Si le souscripteur d’un contrat d’assurance vie a désigné son conjoint nominativement comme bénéficiaire et si cette clause bénéficiaire a été acceptée par celui-ci, il reste bénéficiaire du contrat même après le divorce. Il faut en effet son accord pour en changer.

Si la clause bénéficiaire n’a pas été acceptée, le souscripteur peut choisir un autre bénéficiaire pour son contrat.

  • Si vous avez pris la précaution d’insérer la mention « conjoint », sans le nommer précisément ou encore la mention « conjoint non séparé de corps, non divorcé, non engagé dans une procédure de divorce ou de séparation de corps au jour de mon décès, à défaut…” », votre ex-conjoint ne bénéficiera plus du contrat au moment de votre décès.
  • Si vous avez désigné le bénéficiaire de votre assurance vie, non pas dans le contrat lui-même mais dans un testament, il est très facile d’en changer, en cas de divorce.

 

À lire aussi notre article sur l’importance de la clause bénéficiaire : Tout savoir sur les bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie

 

Partage de biens, logement, impôts, compte joint, pension alimentaire, prestation compensatoire, épargne salariale, assurance vie, vous avez désormais en votre possession les informations essentielles pour anticiper (dans la mesure du possible) les impacts budgétaires d’un divorce.

 

© Uni-médias – Dernière mise à jour Mai 2024

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