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Créer une SCI ou une SCI familiale : l’essentiel à savoir
20/02/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Fiscalité
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Investir dans l’immobilier locatif ou acheter votre résidence principale via une société civile immobilière (SCI) présente des avantages certains. Malgré tout, ce type de montage n’est pas fait pour tout le monde. A retenir avant de vous décider.
Structure juridique créée il y a plus de deux cents ans, la société civile immobilière (SCI) a toujours le vent en poupe. Elle peut répondre aux besoins des personnes désireuses de détenir et de gérer collectivement un ou plusieurs biens immobiliers.
Une SCI est une société constituée entre au moins deux associés : conjoints, parents, amis ou investisseurs. Chacun détient des parts sociales au prorata de son apport dans la SCI.
Sa vocation : acquérir un ou plusieurs biens immobiliers (logement, murs d’entreprise, etc.) en vue de l’habiter ou de le mettre en location, tout en organisant, le cas échéant, sa transmission progressive. Il est possible de créer une telle société pour lui apporter un bien que l’on possède déjà.
La SCI est dite « familiale » lorsque les associés sont des proches parents ou des époux. À lire aussi notre article Dans quel cas créer une SCI familiale ?
Habituellement, lorsque vous détenez un bien à plusieurs sans créer de société, vous en êtes propriétaires « indivis ». Or, le système de l’indivision, bien connu des héritiers qui doivent se partager une succession ou des couples non mariés achetant leur résidence principale à deux, peut se révéler à l’usage rigide dans son fonctionnement. D’où l’intérêt de recourir à la société civile immobilière (SCI) pour gérer un ou plusieurs biens immobiliers collectivement.
À lire également : Gérer des biens en indivision
Concrètement, en indivision, les décisions se prennent le plus souvent au minimum à la majorité des deux tiers voire à l’unanimité. Ce qui, en pratique, notamment en cas de mésententes, peut très vite s’avérer lourd et bloquant. En société civile immobilière SCI, la majorité peut suffire.
Pour la gestion au quotidien, même simplicité : en SCI, c’est le gérant qui décide. En indivision, il faut agir tous ensemble ou désigner un représentant des indivisaires pour signer les actes courants (assurances, abonnement à l’électricité, etc.).
Nul n’est tenu de rester dans l’indivision, autrement dit, si les indivisaires ne s’entendent pas pour liquider l’indivision à l’amiable, n’importe lequel d’entre eux peut saisir le tribunal et demander la vente forcée du bien ou un partage judiciaire.
La société civile immobilière SCI, au contraire, vise le long terme et la stabilité patrimoniale. Constituée pour une durée qui peut aller jusqu’à 99 ans, renouvelable, elle est le plus souvent dissoute sur décision des associés prise à la majorité.
La SCI échappe à l’impôt sur les sociétés (IS), sauf si elle opte pour ce régime fiscal, ce qui peut présenter un intérêt dans certains cas précis (récupération de la TVA en cas de réalisation de très gros travaux, par exemple).
Si elle n’opte pas à l’IS, les éventuels bénéfices tirés d’une location sont répartis entre les associés, selon leur quote-part, qui s’ils sont des personnes physiques agissant sur leur patrimoine privé, seront imposés individuellement à l'impôt sur le revenu, au titre des revenus fonciers.
Cette « transparence » fiscale de la SCI constitue l’un de ses avantages notamment en cas de déficits fonciers qui sont également transmis aux associés.
En aucun cas la SCI ne constitue une solution miracle à toutes vos problématiques immobilières. Parfois, elle est même à prohiber. Sachez par exemple que, comme son nom l’indique, la SCI doit avoir une activité civile, c’est-à-dire non-commerciale. Une SCI qui a une activité commerciale serait de plus soumise de plein droit à l’IS.
En immobilier, est donc interdit à la SCI l’achat dans le seul but de revendre, comme le font les marchands de biens. De même, une SCI familiale ne peut en principe pas recourir à la location meublée, qu’il s’agisse de logements ou de bureaux, car la location meublée est une activité commerciale. En effet, si la SCI réalise une activité industrielle et commerciale, alors elle sera passible de l’impôt sur les sociétés. Par exemple, si elle réalise une activité de loueur en meublé qui est considérée comme une activité commerciale, elle sera passible de l’impôt sur les sociétés sauf si le montant hors taxes de ses recettes de nature commerciale n'excède pas 10% du montant de leurs recettes totales hors taxes.
La première étape de la création d’une SCI consiste à rédiger des statuts. À ce stade, le recours à un professionnel du droit est vivement conseillé.
Pour en savoir plus : Comment créer une SCI ? Les points à vérifier
Une fois signés par tous les associés, les statuts doivent faire l’objet d’une insertion dans un support d’annonces légales. Puis ils sont déposés au registre national des entreprises, par l’intermédiaire du guichet unique électronique des formalités d’entreprise, afin d’immatriculer la société. Le greffier procède alors à une insertion dans le BODACC. Une déclaration du ou des bénéficiaires effectifs de la SCI est également à réaliser, auprès du greffe.
Si vous êtes marié et que vous constituez une SCI avec votre conjoint, un conseil : faites établir les statuts par acte notarié, il s’agit d’une précaution judicieuse, notamment pour envisager une transmission ou une succession.
Toute société civile immobilière a l’obligation de réunir ses associés en assemblée générale (AG) au moins une fois par an. C’est elle qui, par exemple, décide de répartir d’éventuels bénéfices entre les associés. Les décisions des associés sont, en principe, prises en assemblées. Les statuts peuvent toutefois prévoir qu’elles résulteront d’une consultation écrite.
La SCI familiale doit également tenir une comptabilité de trésorerie. Cependant, la SCI peut se retrouver à tenir une comptabilité alignée sur les règles de la comptabilité commerciale en application de réglementations particulières par exemple, lorsque la SCI est soumise à l’IS ou/et à la TVA ou lorsque l’un des associés de la SCI est une personne morale soumise à l’IS, même si la fiscalité de la SCI conserve le régime de l’IR ou encore lorsque la société dépasse certains seuils.
© Uni-médias – Dernière mise à jour Février 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
Les informations présentes dans cet article sont données à titre purement indicatif et n’engagent pas la responsabilité du Crédit Agricole ; elles n’ont en aucun cas vocation à se substituer aux connaissances et compétences du lecteur. Il est vivement recommandé de solliciter les conseils d’un professionnel.
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