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Divorce : qu'en est-il d'un point de vue financier ?
26/05/2024 - 3 min de lecture
Rubrique : Budget
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Un divorce implique des conséquences financières importantes pour un couple. Découvrez les 10 aspects à prendre en compte au moment d’une séparation.
Si de nombreux couples mariés cessent leur vie commune avant d’entamer une procédure de divorce, le mariage ne prend réellement fin pour eux qu’au moment où le divorce est prononcé juridiquement.
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La date des effets du divorce dépend de la procédure mise en place entre les époux :
Dans tous les cas, le couple est légalement séparé à partir de cette date.
Une séparation de fait, c’est-à-dire sans l’officialiser aux yeux de la loi et des tiers (notamment les créanciers), ne change rien aux engagements financiers du couple.
Prenons l’exemple d’un couple qui loue son logement. Même si le bail n’est établi qu’au nom d’un seul des conjoints, le bailleur est en droit de demander à l’un comme à l’autre le paiement du loyer car le loyer est une dette commune. Ce n’est qu’une fois que le divorce aura été prononcé que le bailleur ne pourra exiger le loyer qu’au titulaire du bail.
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Lorsque les époux sont l’un et l’autre d’accord, non seulement sur le principe mais également sur les conséquences du divorce, on parle de divorce par consentement mutuel. Dans le cadre d’un divorce par consentement mutuel, la liquidation du régime matrimonial et le projet de partage qui en découle se font en amont du divorce puisqu’ils doivent obligatoirement figurer dans la convention présentée au notaire.
Si l’un des conjoints refuse de divorcer, l’autre n’a pas d’autre choix que d’introduire une procédure de divorce contentieux. Il n’existe pas une seule forme de divorce contentieux, mais bien trois :
Pour ces autres formes de divorce, la liquidation se fait après que ce dernier a été effectivement prononcé.
Si le divorce se déroule par consentement mutuel, les époux se mettent d’accord sur le devenir du logement familial et font homologuer leur accord dans le cadre de la convention.
En cas de désaccord entre les époux, le juge va statuer sur la résidence familiale.
Des frais s’appliquent en cas de vente : les ex-conjoints doivent prévoir de régler un droit de partage équivalent à 1,10% de l’actif net (valeur du logement diminuée de l’emprunt à payer), ainsi que des frais de notaire (environ 1,3% de la valeur du logement).
Les règles de partage de ce que vous avez acheté à deux, dépendent avant tout de votre régime matrimonial. En d’autres termes : avant de convoler, aviez-vous fait, ou non, un contrat de mariage ?
Si l’un de vous a financé plus de la moitié du bien avec ses économies d’avant les noces, ou grâce à de l’argent reçu par donation ou succession, le bien est considéré comme lui appartenant entièrement. En cas de divorce, il devra indemniser l’autre conjoint du montant financé par la communauté.
Dans le cas contraire, si vous avez passé un contrat de mariage (comme la séparation de biens par exemple, pour séparer vos patrimoines), c’est votre notaire qui, lors de vos discussions préparatoires à l’achat, vous conseillera sur la bonne solution en fonction de votre situation et de vos projets.
Même si cette perspective n’est pas agréable, mieux vaut prévoir ce qu’il adviendra de votre achat immobilier en cas de séparation.
Sur ces questions compliquées, n’hésitez pas à demander conseil à votre notaire, auprès de qui vous avez réalisé l’achat immobilier et peut-être établi un contrat de mariage, et/ou aux avocats qui vous accompagnent pour le divorce.
En cas d’existence d’un compte joint, chacun des co-titulaires est libre de se retirer s'il le désire. Une fois la demande exprimée auprès du conseiller bancaire, le compte deviendra un compte individuel, au nom du titulaire restant. La demande peut aussi s'effectuer d'un commun accord entre les deux ex-conjoints, qui décideront du titulaire restant.
Les époux unis sous le régime légal - c'est à dire sans rédaction d'un contrat de mariage rédigé par un notaire - restent solidairement responsables du remboursement des prêts contractés avant le divorce, même si le prêt a été contracté par un seul époux. Les deux époux sont donc tenus de rembourser le prêt, même si l'un des époux ne bénéficie plus de l'utilisation du bien immobilier ou du bien financé par le prêt.
Il existe toutefois quelques exceptions à cette règle :
Si vous êtes en instance de divorce, n’hésitez pas à prendre RDV avec votre Conseiller du Crédit Agricole pour qu’il vous accompagne sur votre nouvelle situation. Une séparation peut avoir des impacts à court ou moyen termes sur vos différents produits en cours (par exemple des clauses bénéficiaires) et bien sûr sur votre famille (par exemple la protection de vos enfants).
6. Calcul de la pension alimentaire
La pension alimentaire est calculée et fixée par le juge. Elle peut être versée à l’un des parents pendant la procédure de divorce au titre du devoir de secours de son époux envers lui mais aussi après, au titre de la contribution à l'entretien et l'éducation de l'enfant pendant et au-delà de la procédure.
Elle est en moyenne comprise entre 8% et 10% du montant du salaire par enfant à charge. Un simulateur officiel est accessible sur www.service-public.fr.
Également, la Caf, la caisse de Mutualité Sociale Agricole (MSA) ou l’Agence de recouvrement des impayés de pension alimentaire (Aripa) peuvent aider le parent créancier à obtenir le règlement par le parent débiteur.
Si le parent débiteur ne règle pas la pension alimentaire dans les 15 jours suivant la réception de la notification de paiement par l’un de ces trois organismes, ces derniers peuvent recouvrer la somme correspondante par le biais de son salaire, son compte bancaire, ou ses allocations Pôle emploi.
À noter : la procédure de recouvrement forcé peut prendre fin lorsque le parent débiteur en fait la demande et qu’il peut justifier de 6 mois de régularisation consécutifs. En attendant le règlement effectif (notamment durant le délai de 15 jours suivant la notification de paiement), un parent créancier en difficulté peut bénéficier de l’Allocation de Soutien Familial (ASF) par le biais de la Caf ou la MSA.
À lire également : Pension alimentaire et prélèvement à la source : comment ça se passe ?
La prestation compensatoire est un capital (très rarement une rente) versé à une personne divorcée par son ancien conjoint.
À ne pas confondre avec la pension alimentaire, la prestation compensatoire peut prendre la forme d’une somme d’argent, d’un bien mobilier (actions, valeurs boursières…) ou d'un bien immobilier (abandon au profit de l’autre de sa part sur la résidence principale…).
Au titre de l’année de divorce ou séparation, chaque ex-conjoint doit déposer une déclaration avec ses revenus et ses charges pour l’année entière.
Il doit également signaler son divorce dans les 60 jours suivant l'événement sur impots.gouv.fr (« Gérer mon prélèvement à la source »). Le taux de prélèvement sera adapté en conséquence.
En cas de divorce des époux, chaque époux va reprendre ses biens propres (ceux dont ils étaient propriétaires avant le mariage et ceux qu’ils ont reçus par donation ou héritage durant le mariage) et va recevoir la moitié de la valeur des biens communs. Or pour certains biens, il n’est pas toujours aisé de savoir à quelle catégorie ils appartiennent.
Par exemple, lorsqu’un des époux est chef d’entreprise, si l’entreprise a été acquise ou créée pendant le mariage, le chef d’entreprise va devoir indemniser son ex-conjoint à hauteur de la moitié de la valeur de l’entreprise.
Quant à l’épargne accumulée sur un plan d’épargne salariale (PEE, Perco …) tout dépend de la date de constitution de l’épargne : avant ou après le mariage.
Quoi qu’il en soit, les sommes issues de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur… versées sur un PEE, un Perco …, durant le mariage, sont des biens communs (l’épargne accumulée avant le mariage reste un bien propre).
Il en est de même des indemnités versées à l’occasion de la rupture du contrat de travail en cas de licenciement, de départ ou de mise à la retraite.
La seule exception concerne les indemnités destinées à réparer un dommage corporel ou moral : elles sont considérées comme un bien propre par nature.
Si vous avez souscrit une assurance vie, que devient ce contrat en cas de divorce ? Tout dépend si vous l’avez souscrit à titre individuel ou ensemble et du régime matrimonial auquel vous êtes soumis.
Si vous avez souscrit un contrat en co-adhésion (ou co-souscription), c’est-à-dire si vous deux avez la qualité d’assuré, en cas de divorce, la valeur du contrat est partagée en deux parts égales.
Si vous avez souscrit chacun des contrats à titre individuel, leur sort varie selon votre régime matrimonial.
Attention, si les primes versées sur le contrat proviennent de capitaux appartenant personnellement au conjoint souscripteur (sommes issues d’un héritage, d’une donation ou encore des indemnités en réparation d’un préjudice personnel) et à condition que ce dernier puisse en apporter la preuve, le principe du partage de l’assurance vie lors du divorce ne s’applique pas.
Mais à la souscription de ce contrat, il faut que le conjoint souscripteur ait pris la précaution de garder trace de l’origine des capitaux employés pour réaliser l’investissement, grâce à une clause dite de réemploi, stipulant l’origine des fonds propres et signée par les deux conjoints.
Si le souscripteur d’un contrat d’assurance vie a désigné son conjoint nominativement comme bénéficiaire et si cette clause bénéficiaire a été acceptée par celui-ci, il reste bénéficiaire du contrat même après le divorce. Il faut en effet son accord pour en changer.
Si la clause bénéficiaire n’a pas été acceptée, le souscripteur peut choisir un autre bénéficiaire pour son contrat.
À lire aussi notre article sur l’importance de la clause bénéficiaire : Tout savoir sur les bénéficiaires d'un contrat d'assurance vie
Partage de biens, logement, impôts, compte joint, pension alimentaire, prestation compensatoire, épargne salariale, assurance vie, vous avez désormais en votre possession les informations essentielles pour anticiper (dans la mesure du possible) les impacts budgétaires d’un divorce.
© Uni-médias – Dernière mise à jour Mai 2024
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