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Tout savoir sur la taxe foncière : calcul, paiement et exonération
15/12/2023 - 2 min de lecture
Rubrique : Fiscalité
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Tout propriétaire d’un bien immobilier, bâti ou non bâti, est redevable chaque année de la taxe foncière, impôt destiné à alimenter les finances locales. Cependant des exonérations, dégrèvements et plafonnements peuvent profiter à certains contribuables.
Sommaire :
La taxe foncière est un impôt local sur les propriétés bâties et non bâties qui alimente les finances des communes et des regroupements de communes. C’est une part non négligeable des recettes de ces collectivités territoriales.
On parle communément de la taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) et de la taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB ou TFNB). Elle est prélevée, chaque année par la Direction générale des finances publiques (DGFIP).
À noter que la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), qui finance la collecte des déchets ménagers, est une taxe annexe à la taxe foncière sur les propriétés bâties.
Tout propriétaire en pleine propriété d’un bâtiment ou d’un simple terrain situé en France est redevable de la taxe foncière. Le service des impôts de la commune où est situé le bien, la réclame, pour l’année à venir, au propriétaire qui avait le titre de propriété au 1er janvier de l’année.
Si un propriétaire vend le bien en cours d’année, c’est lui seul qui est redevable de la totalité de son paiement vis-à-vis de l’administration fiscale. Cependant si lors de la transaction immobilière, il a pris soin de faire inclure, par le notaire, dans le compromis ou l’acte de vente, avec l’accord de l’acquéreur, une clause de répartition « Prorata temporis », il pourra réclamer au nouvel acheteur la part qui lui revient à compter de la date de la transaction. Cet accord est d’ordre purement privé entre vendeur et acheteur et n’engage donc pas l’administration fiscale. Au vendeur de réclamer à son acquéreur la part due en s’appuyant sur le contrat signé entre eux.
On entend par bâtiments assujettis à la taxe foncière (TFPB), tous ceux qui sont fixés au sol, sans possibilité de les déplacer :
Les caravanes, roulottes, camping-cars, mobile homes, baraquements ayant conservé leur mobilité, tentes ou yourtes, bref tous les équipements non fixés au sol par des attaches de maçonnerie, sont exonérés de la taxe foncière. Mais si le propriétaire d’un de ces équipements est propriétaire de la parcelle de terrain où il l’installe, il est redevable de la taxe foncière au titre du terrain possédé (voir ci-dessous).
On entend par terrains assujettis à la taxe foncière (TFPNB ou TFNB) :
L’administration fiscale calcule le montant de la taxe foncière à partir de :
Les ressources des propriétaires ou usufruitiers des biens n’entrent pas en ligne de compte dans le calcul de la taxe foncière.
Compte tenu de l’implication des collectivités territoriales dans le calcul de la taxe foncière, elle peut varier considérablement d’une commune à l’autre. Chacune peut en effet augmenter (ou diminuer) cet impôt d’une année sur l’autre, en fonction des investissements locaux prévus.
Pour en estimer le montant, il s’agit donc de suivre de près la politique d’équipements et de services publics prévue par sa collectivité locale. Une commune qui a de grands projets risquent en effet de demander davantage à ses contribuables qu’une commune qui en a peu.
Il convient donc de se rapprocher des élus de sa commune, éventuellement assister aux délibérations du conseil municipal ou au moins d’en lire les comptes rendus (demander à consulter le registre des délibérations accessible à tout citoyen), pour connaître les tendances d’évolution de la taxe foncière.
À ce titre, il n’existe pas de simulateur de taxe foncière sur le site impots.gouv.fr
Si on le souhaite, il est facile de demander à l’administration fiscale de mensualiser sa taxe foncière. Cela permet d’étaler son paiement sur 10 mensualités, de janvier à octobre, au lieu de la payer en une seule fois à l’échéance (soit en octobre, chaque année).
Il suffit, sans se déplacer à son centre d’impôt, de se connecter sur son espace personnel du site impots.gouv.fr : rubriques « Paiements » ; « Adhérer au prélèvement mensuel pour le paiement de mes impôts ».
Il faut juste s’y prendre avant le 15 décembre, pour qu’au mieux, les prélèvements débutent dès le 15 janvier de l’année qui suit et ne payer par mois qu’un dixième de sa taxe.
En cas d’adhésion plus tardive, au maximum le 30 juin de l’année en cours, les échéances non prélevées depuis janvier sont lissées sur les trois premières mensualités prélevées.
À noter qu’en cas de forte augmentation d’une année sur l’autre, les prélèvements peuvent s’échelonner jusqu’à décembre.
Simple est facile de mettre en place un prélèvement SEPA au Crédit Agricole. Si besoin, n’hésitez pas à en parler à voter conseiller.
Selon qu’on ait opté pour le paiement à l’échéance ou la mensualisation, les dates de réception de la taxe foncière varient.
Pour les contribuables qui sont non mensualisés, les avis de taxe foncière sont mis en ligne fin août de chaque année et fin septembre, pour ceux qui sont mensualisés.
À noter que les contribuables qui continuent de recevoir les avis par voie postale, les reçoivent un peu plus tard.
Les dates limites de paiement s’échelonnent entre la mi-octobre et la fin octobre : mi-octobre si on paie par chèque, virements ou en espèces (pas plus de 300 euros) ; fin octobre si on paie en ligne.
Où trouver son avis d’imposition ?
Pour consulter sa taxe foncière en ligne, il faut se connecter sur son espace Particulier sur le site impots.gouv.fr.
Si vous n’avez pas encore créer votre accès en ligne, n’hésitez pas à le créer en suivant les démarches. Une adresse e-mail sera nécessaire.
À noter : Vous pourrez également payer votre impôt directement en ligne.
À lire également : Comment réduire ses charges de copropriété ?
Sont concernés par l’exonération spéciale en faveur des personnes âgées ou en situation de handicap et de condition modeste, sans limite dans le temps :
À noter qu’en cas d’exonération de la taxe foncière, la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM) reste à la charge des propriétaires.
D’autres cas d’exonération existent :
Le contribuable qui ne peut pas bénéficier d'une exonération de sa taxe foncière peut demander à l’administration fiscale qu’elle soit plafonnée, c’est-à-dire demander la suppression de la partie de la taxe foncière qui dépasse 50% des revenus du foyer fiscal.
Pour demander le plafonnement de sa taxe foncière, il faut :
La demande de plafonnement se fait sur le site des impôts, via son espace personnel.
Pour les propriétaires âgés de plus de 65 ans et de moins de 75 ans au 1er janvier de l'année d’imposition, un dégrèvement de 100 euros est appliqué sur la taxe foncière de leur résidence principale.
Cette réduction - sur le montant de l’impôt dû - est réalisée directement par l’administration fiscale, sans démarche préalable du contribuable.
Conditions pour être appliquée : avoir un revenu fiscal de référence de l’année précédente qui ne dépasse pas un certain plafond (pour exemple, 11 885 euros pour 1 part de quotient familial en 2023, + 3 174 euros pour chaque ½ part supplémentaire).
À noter : Ce dégrèvement s’applique aussi aux personnes hébergées dans une maison de retraite, à condition que le logement qui constituait leur résidence principale reste libre de toute occupation.
Construction d’une piscine intérieure ou extérieure, d’un court de tennis couvert, d’une véranda ou loggia, d’un balcon ou terrasse, d’un garage, d’un abri de jardin selon sa taille ou de toute autre dépendance, extension ou surélévation d’une maison, récupération de combles transformés en surface habitable loi Carrez, changement d’affectation d’un local (par exemple, atelier ou commerce transformé en habitation)… Bref, toute transformation d’un bâtiment, tout ajout d’une surface habitable ou d’un bassin, qui accroît la valeur locative cadastrale d’un bien, doit être déclaré à l’administration fiscale.
Le délai pour faire cette déclaration est de 90 jours à partir de l’achèvement des travaux.
Les bases de calcul de la taxe foncière sont alors révisées à la hausse.
Il suffit de faire cette déclaration sur le site impots.gouv.fr, rubriques « Votre espace particulier » / « Biens immobiliers » / « Déclarer » (après avoir sélectionné le bien concerné).
Attention, la Direction générale des finances publiques utilise des outils (photos aériennes) pour détecter les constructions non déclarées, les aménagements taxables.
À défaut de déclaration, les propriétaires contrevenants s’exposent non seulement à des amendes, mais à une régularisation rétroactive des taxes non payées avec une majoration.
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© Chantal Masson - Uni-médias – Décembre 2023
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