« LES TRAVAILLEURS NON-SALARIÉS ET LEUR SANTÉ », UNE ENQUÊTE QUI NOUS EN RÉVÈLE PLUS SUR LE BURN-OUT DES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS
Venu tout droit de nos voisins anglo-saxons, le terme « burn-out » traduit une détresse intense devenue aujourd’hui un enjeu de santé majeur dans le monde du travail. Les jeunes entrepreneurs, professions libérales, commerçants ou encore chefs d’entreprise ne sont bien entendu pas épargnés par ce fléau.
En effet, dans l’enquête Crédit agricole menée (1) avec Dialogues conseil et Openion « Les travailleurs non-salariés et leur santé », plus d’un travailleur non-salarié sur dix (15%) estime avoir des symptômes psychologiques du burn-out (versus 7% de la population française selon l’observatoire ocm (2)), une bonne raison d’essayer d’en définir les contours pour mieux le combattre.
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UNE DÉFINITION ENCORE FLOUE
S’il n’existe pas de consensus médical autour des symptômes du burn-out, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) le décrit ainsi : « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ». Le burn-out est donc nécessairement lié au travail, contrairement à la dépression où le travail n’est pas la cause première mais plutôt un facteur aggravant. À noter que notre enquête indique un taux de 11% de dépressifs parmi les travailleurs non-salariés.
Le problème du burn-out, c’est qu’il reste difficile à diagnostiquer. Contrairement à la plupart des maladies, il n’existe pas de signes biologiques et d’indicateurs fiables permettant de le déceler facilement.
BURN-OUT, UN MAL QUI TOUCHE LES TRAVAILLEURS INDÉPENDANTS
En France, près de 3,2 millions de personnes seraient proches du burn-out. Considéré comme LA maladie professionnelle du siècle, ce phénomène résulterait en grande partie des transformations rapides opérées dans le monde du travail.
Chez les travailleurs non-salariés, nombre de facteurs sont aggravants : exigence de productivité, disparition de la frontière entre vie professionnelle et personnelle, hyper-connexion, troubles du sommeil (environ 2 travailleurs non-salariés sur 3 déclarent avoir des troubles fréquents ou réguliers et des nuits de sommeil incomplètes), manque de lien familiaux et sociaux.
Le besoin addictif de mettre la vie professionnelle au centre de tout doit vous alerter. Restez vigilant, car les personnes touchées par le burn-out sont souvent des « workaholics », autrement dit « des accros au travail ». La population des jeunes entrepreneurs, professions libérales, commerçants ou encore chefs d’entreprises est donc à haut risque.
UNE MALADIE MAL RECONNUE QUI PEUT METTRE EN DANGER BIEN PLUS QUE VOTRE ACTIVITÉ
Aujourd’hui, le burn-out n’est pas encore considéré comme une maladie « officielle ». Il n’est donc pas inscrit dans le tableau des maladies professionnelles. Ainsi seul l’aspect dépressif de la maladie peut être pris en charge par la Sécurité sociale.
Mal traité ou traité trop tardivement, il peut cependant mettre en péril votre activité ou votre entreprise, et il peut également entraîner des complications graves comme des accidents du travail ou même un risque suicidaire. Pour éviter d’en arriver à des situations dramatiques, il est donc essentiel de consulter rapidement son médecin.
