INVESTISSEMENT SOCIALEMENT RESPONSABLE
L’investissement socialement responsable est une démarche qui consiste à tenir compte de « critères extra-financiers », c’est-à-dire de critères autres que le niveau de risque ou les perspectives de rendement, dans ses décisions de placement. Cette démarche permet de sélectionner les titres des entreprises dans lesquelles on va investir dont la stratégie financière est compatible avec le développement durable. Pour cela, les entreprises sélectionnées sont analysées au travers d’un filtre « ESG » dont les trois initiales font référence à l’environnement, le social et la gouvernance.
Le critère environnemental prend en compte : les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre, le recyclage des déchets, la consommation d’électricité ou encore la prévention des risques environnementaux.
Le critère social tient compte de la qualité du dialogue social au sein des entreprises, l’emploi des personnes handicapées ou encore la formation des salariés.
Le critère de gouvernance s’assure de la transparence de la rémunération des dirigeants d’entreprise, de la lutte contre la corruption ou encore de la féminisation des conseils d’administration.
INVESTISSEMENT SOLIDAIRE
L’épargne solidaire répond à une autre logique. Elle a pour vocation de financer des projets qui n’auraient pas nécessairement trouvé de financement par la voie des circuits bancaires classiques : activités d’insertion par le travail et de création d’emploi, activités solidaires innovantes comme le commerce équitable ou l’agriculture biologique, projets de logement social, soutien aux pays en voie de développement, etc. On peut distinguer deux catégories de fonds d’épargne solidaire : les fonds solidaires proprement dits et les produits de partage.
Les fonds solidaires, tels que ceux proposés dans le cadre de l’épargne salariale, sont des fonds dont 5 à 10% de l’actif doivent être investis dans des entreprises solidaires, c’est-à-dire des entreprises de proximité non cotées en Bourse et dont l’activité, centrée sur la réponse aux besoins essentiels, n’est pas délocalisable : financement de projets d’aide au logement et d’accès à l’emploi pour les personnes défavorisées, financement de projet d’entreprenariat dans les pays en développement, financement de projets écologiques ... Les restes de l’actif sont investis, au choix du gestionnaire et en fonction du type de fonds, en actions d’entreprise ayant une démarche socialement responsable, en obligations ou en titres monétaires.
Contrairement aux fonds solidaires, les encours des produits de partage (livrets, fonds …) ne sont pas directement investis dans des projets solidaires mais sur des actifs peu risqués - des obligations par exemple. Une partie des revenus de ces placements sont reversés, sous forme de dons, à un ou plusieurs organismes caritatifs : associations humanitaires, associations d’intérêt général (Amnesty International, Croix-Rouge française, Handicap International, Médecins du Monde…). En contrepartie, ces sommes abandonnées sous forme de dons ouvrent droit à la réduction d’impôt sur le revenu pour dons aux œuvres (75% ou 66% des sommes données selon la nature de l’organisme auxquels est adossé le produit).
© Nathalie Cheysson-Kaplan – Uni-médias – Mars 2023
Article à caractère informatif et publicitaire.
