Face à ces nombreux défis, les acteurs de l’économie se sont organisés. Un terme a même été inventé pour qualifier cette nouvelle filière : la Blue Economy (ou économie bleue).
Blue Economy : définition
La Banque mondiale définit la Blue Economy comme « l'utilisation durable des ressources océaniques pour la croissance économique, l'amélioration des moyens de subsistance et l'emploi, tout en préservant la santé de l'écosystème océanique ».
Entre autres, cela englobe :
- une meilleure gestion des pêches et l’aquaculture durable ;
- la protection des habitats marins essentiels ;
- les énergies marines renouvelables (éolien offshore) et les autres énergies marines renouvelables (énergies océaniques, solaire flottant, production d’hydrogène en mer) ;
- les activités portuaires ;
- la lutte contre la pollution plastique ;
- les technologies de dessalement ;
- les industries de défense, de sécurité et de surveillance maritimes ;
- la recherche et les infrastructures (câbles sous-marins, robotique)
- ou encore la promotion de l’écotourisme côtier.
Investir dans l’économie bleue : un potentiel économique
Au-delà de son intérêt fondamental pour la protection de la biodiversité et de la planète, la Blue Economy représente un potentiel économique.
Certains secteurs de l’économie bleue sont déjà établis. Dans les domaines des ressources marines (produits de la mer, hydrocarbures, sables et granulats…), de l’éolien offshore, de la construction et de la réparation navales et du tourisme côtier, l’enjeu principal est de faire évoluer les modes de fonctionnement et de poursuivre le développement.
D’après le dernier rapport de la Commission européenne sur l’économie bleue, ces secteurs dits « établis » représentaient, dans l’Union européenne, un chiffre d’affaires global de 650 milliards d’euros et une valeur ajoutée de 176 milliards. Ils occupaient 4,5 millions de personnes, notamment dans le tourisme côtier.
Quant aux secteurs dits « émergents » de l’économie bleue, comme la bio-économie et la biotechnologie, le dessalement, les minéraux des fonds marins ou encore les câbles sous-marins, permettent d’envisager des pistes d’exploration pour l’avenir. Par exemple, le secteur des algues se développe fortement, recouvrant des applications très diverses : agriculture, médecine, réhabilitation des sols…