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Le marché obligataire offre encore des opportunités
10/06/2024 - 2 min de lecture
Rubrique : Epargne et investissement
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Dans un contexte d’anticipation de baisse des taux des banques centrales, exposer une partie de son portefeuille sur cette classe d’actifs, en privilégiant les obligations d’entreprises de qualité, reste intéressant.
Pour rappel, le marché obligataire – réglementé - permet aux entreprises, aux institutions financières ou aux Etats d’emprunter des capitaux sur le moyen ou le long terme à travers l’émission d’obligations, qui correspondent à des titres de dette (emprunts obligataires).
Investir dans des obligations, à court terme (moins d’1 an), moyen terme (entre 1 et 10 ans) ou long terme (plus de 10 ans), permet de diversifier son portefeuille. Si le rendement des obligations peut paraître moins attractif, l’investissement sur le marché obligataire est cependant moins risqué que le marché actions.
L’obligataire présente donc de l’intérêt. S’il est possible d’investir dans des obligations directement, cela nécessite souvent des investissements importants et une certaine expertise pour se constituer un portefeuille diversifié. C’est pourquoi, il est conseillé d’exposer une partie de son portefeuille sur cette classe d’actifs en achetant des parts de fonds obligataires, moins coûteuses. « Les investisseurs bénéficient alors d’une allocation diversifiée, ce qui permet de capter les rendements actuels, de réduire la volatilité à moyen-long terme et de limiter le risque », indique Valentine Ainouz, Responsable de la stratégie taux chez Amundi Investment Institute. Des produits qu’il est possible de loger dans un compte titres, une assurance vie en unités de compte ou encore dans le cadre de l’épargne salariale.
Pour Valentine Ainouz, « les taux sont proches de leur point haut. En effet, les économies des pays développés se trouvent à un tournant avec une croissance qui ralentit et une inflation qui recule ».
Aux États-Unis, l’économie s’est montrée globalement résiliente et a été moins sensible à la hausse des taux d’intérêt. Elle a bénéficié d’un fort soutien budgétaire et d’un marché du travail dynamique, avec un taux de chômage en légère hausse en avril à 3,9% (contre 3,8% en mars). Les entreprises ont continué à investir et présentent de solides fondamentaux. La hausse des taux d’intérêt pénalise en premier lieu les entreprises les plus endettées, qui doivent se refinancer à un coût plus élevé, ainsi que les ménages aux revenus faibles.
En zone euro, la situation est plus contrastée. « À court terme, le resserrement des conditions de financement devrait continuer à peser sur la croissance économique, craint la spécialiste. Des signes de tension sont visibles sur l’activité de crédit bancaire contribuant à la baisse de la croissance des prêts aux entreprises ». Une situation contrebalancée par la hausse des salaires réels, grâce au recul de l’inflation (2,4% en avril sur un an), à la solidité du marché du travail et à l’amélioration de la demande extérieure.
Dès lors, avec une croissance économique morose combinée à un processus de baisse de l’inflation en zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) devrait bien entamer la première baisse de ses taux d’intérêt directeurs (taux de dépôt actuellement à 4%, son plus haut historique), lors de sa prochaine réunion de politique monétaire en juin.
« Si la BCE se montre plus confiante quant à la dynamique de désinflation, elle reste vigilante sur l’évolution des prix des services, des salaires et l’impact de la hausse du coût du travail sur l’inflation », souligne Valentine Ainouz. En effet, Christine Lagarde, présidente de la BCE, a déclaré qu’il « serait opportun de réduire le caractère restrictif actuel de la politique monétaire » si le reflux de l’inflation vers la cible de 2% se confirmait. Tout en prévenant que « l’amplification des tensions géopolitiques, notamment au Moyen-Orient, constitue un risque à la hausse pour l’inflation et à la baisse pour la croissance économique », souligne Christine Lagarde.
De son côté, la Réserve fédérale américaine (Fed) se veut plus prudente sur la trajectoire de l’inflation, encore trop élevée à son goût (3,4% en avril). Si toute nouvelle hausse des taux d’intérêt directeurs est écartée, la politique monétaire étant jugée « suffisamment restrictive » sur la durée, le scénario d’un premier assouplissement monétaire en juin n’est clairement plus d’actualité.
La Réserve fédérale maintient donc ses taux d’intérêt directeurs au plus haut depuis plus de vingt ans, entre 5,25% et 5,5%, fourchette au sein de laquelle ils évoluent depuis juillet 2023. En l’absence de progrès supplémentaires sur le front de l’inflation, Jerome Powell, son président, a rappelé que le comité de politique monétaire de la Fed attend d'avoir « une plus grande confiance dans le fait que l'inflation évolue durablement vers l’objectif de 2% avant qu'il ne soit approprié d'assouplir (sa) politique monétaire ».
Par conséquent, les marchés ne tablent plus que sur une ou deux baisses des taux d’intérêt de la part de la Fed en 2024, et la première probablement pas avant le mois de septembre. Mais la proximité de l’élection présidentielle pourrait amener Jerome Powell à hésiter et à attendre novembre pour agir. À ce titre, le scrutin se tiendra le 5 novembre, soit la veille d’une réunion du Comité de politique monétaire de la Fed…
Si l’inflation et la variation des taux d’intérêt sont des facteurs qui influencent le marché obligataire, la perspective d’une baisse des taux d’intérêt des banques centrales nourrit l’intérêt des investisseurs pour la classe d’actifs obligataires. « Ils veulent capter un rendement pour le conserver sur une période plus longue, car ils savent que dans un an il sera moins attractif, la tendance attendue sur les taux d’intérêt étant plutôt à la baisse », explique Valentine Ainouz.
Il s’agit alors de trouver le bon équilibre entre le risque et le rendement en privilégiant notamment les obligations d’entreprises investment grade européennes et américaines, c’est-à-dire les mieux notées par les agences de notation et qui présentent un faible risque de défaut de remboursement.
Il y a effectivement de la demande pour ce segment du marché obligataire, notamment de la part des investisseurs de long terme. Il est vrai qu’au regard du contexte macroéconomique, ces émetteurs affichent des bilans sains, un niveau de trésorerie satisfaisant, des marges qui se maintiennent, un coût moyen de la dette et une maturité moyenne élevée.
Par ailleurs, si la demande est dynamique, le marché primaire, c’est-à-dire l’offre de crédit, l’est tout autant.
Au premier trimestre 2024, les entreprises ont émis pas moins de 190 milliards d’euros d’obligations investment grade, essentiellement pour se refinancer, preuve qu’elles accordent une attention toute particulière à la gestion de leur endettement. Le marché obligataire est soutenu à la fois par des facteurs techniques et de bons fondamentaux.
Quant aux obligations d’État, également appelées obligations souveraines, elles offrent aussi un rendement intéressant dans une anticipation de détente monétaire.
Ainsi, le taux de rendement des obligations d’État à 10 ans avoisine 4,50% aux États-Unis, 2,50% en Allemagne et 3% en France. Des écarts de rendement qui s’expliquent en partie par les différentes trajectoires de politique monétaire prises par la Banque centrale européenne et la Fed.
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