Votre navigateur est obsolète Le site que vous visitez ne peut être visualisé que sur un navigateur moderne. |
Partage de la valeur : un levier de développement gagnant-gagnant
06/03/2024 - 2 min de lecture
Rubrique : Epargne et investissement
tout un mag pour vous
La loi impose son déploiement dans les petites et moyennes entreprises, et fait de la prime de partage de la valeur (PPV) une nouvelle source d’alimentation de l’épargne salariale et/ou retraite d’entreprise.
Pour associer les salariés à la croissance de leur entreprise, les dirigeants disposent de divers outils comme la participation, l’intéressement, l’abondement d’un plan d’épargne salariale et/ou retraite d’entreprise, et désormais de la prime partage de la valeur (PPV).
Plutôt bien déployés dans les grandes entreprises, ces dispositifs le sont moins dans les petites et moyennes. Ils présentent pourtant de nombreux avantages, tant pour les salariés que pour les chefs d’entreprise et leur conjoint collaborateur ou associé :
« L’objectif de la loi portant transposition de l’accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise (1) vise donc à étendre ces avantages, notamment dans les TPE/PME », commente Sophie Lebeau, Secrétaire générale d’Amundi Épargne & Retraite.
Avec comme mesure phare (2), « l’obligation faite aux entreprises de 11 à 49 salariés de mettre au moins un de ces quatre dispositifs en place », indique Sophie Lebeau. À titre expérimental et pendant une durée de 5 ans à compter de la promulgation de la loi le 29 novembre 2023, elles le devront si elles réalisent, pendant trois exercices consécutifs, un bénéfice net fiscal au moins égal à 1% du chiffre d’affaires. L’obligation s’applique aux exercices ouverts après le 31 décembre 2024(3).
Autre mesure incitative qui concerne toutes les entreprises, « le salarié peut affecter tout ou partie de la PPV attribuée par son employeur sur un plan d’épargne salariale et/ou retraite quand il existe (4), relève Sophie Lebeau. Comme la participation, l’intéressement ou les versements volontaires, la PPV est exonérée d’impôt sur le revenu (IR) lorsqu’elle est épargnée et peut désormais être abondée par l’employeur : un effet multiplicateur très apprécié et source de motivation ».
Les entreprises dotées d’un PEE ou PER doivent informer les bénéficiaires du délai (5) dans lequel ils peuvent formuler leur demande d’affectation de la PPV. À défaut de réponse, elle est perçue et soumise à l’IR (6). Pour rappel, la PPV est incluse dans le revenu fiscal de référence, et les dirigeants et mandataires sociaux n'y sont pas éligibles.
De même, « la loi modifie le régime fiscal et social de la PPV en fonction de la taille de l’entreprise et de la rémunération du bénéficiaire », remarque Sophie Lebeau. Les primes versées entre le 1er janvier 2024 et le 31 décembre 2026 aux salariés d’une entreprise de moins de 50 salariés ayant perçu une rémunération inférieure à 3 Smic sur les 12 mois précédents, seront exonérées de cotisations sociales, de CSG-CRDS, de forfait social et d’impôt sur le revenu (7).
Le plafond d’exonération reste fixé à 3 000€ par bénéficiaire et par année civile, et à 6 000€ lorsque l’entreprise est couverte par un accord d’intéressement (plus de 50 salariés), ou par un accord d’intéressement ou de participation à titre volontaire (moins de 50 salariés).
De même, deux PPV peuvent être attribuées par année civile sans majoration des plafonds d’exonération et du nombre de versements. Les entreprises peuvent ainsi ajuster leur politique sociale à leur situation financière.
186 000 entreprises sont ainsi susceptibles d’être équipées pour un million et demi de salariés. Pour les informer, « nous nous appuyons sur les conseillers professionnels et chargés d’affaires entreprises des Caisses régionales, ainsi que sur leurs experts en épargne salariale et retraite, explique Sophie Lebeau. Un outil de diagnostic et des offres clés en main adaptées sont mis à disposition pour définir, avec le chef d’entreprise, le meilleur dispositif à déployer au regard de ses objectifs et contraintes, et faire du partage de la valeur un outil de développement ».
(1) https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000048480565
(2) D’autres mesures sont consultables sur https://www.youtube.com/watch?v=4bSDNmWcrM8
(3) Ce calendrier vaut aussi pour les entreprises de l’économie sociale et solidaire, sous conditions.
(4) En attente du décret d’application
(5) Défini par décret
(6) Excepté pour les salariés des entreprises de moins de 50 salariés ayant perçu une rémunération inférieure à 3 fois le SMIC (jusqu’au 31/12/2026).
(7) Si > à 3 Smic et/ou plus de 50 salariés, la PPV est exonérée d’IR si elle est placée dans un plan d’épargne salariale ou retraite.
" Retrouvez le sommaire du magazine Regards partagés en cliquant ici. "
© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée - Edit 360 – Mars 2024
© Couloir 3 – S. Palmier
Article à caractère informatif et publicitaire.
Les informations présentes dans cet article sont données à titre purement indicatif et n’engagent pas la responsabilité du Crédit Agricole ; elles n’ont en aucun cas vocation à se substituer aux connaissances et compétences du lecteur. Il est vivement recommandé de solliciter les conseils d’un professionnel.
TOUT UN MAG POUR VOUS
Ils visent à financer des initiatives en faveur de la transition écologique et de l’aide aux proches.
Il ne faut pas confondre investissement socialement responsable et investissement solidaire. Chaque type d’épargne répond à une démarche différente, même si leurs philosophies se rejoignent.
Avec 629 millions collectés* en 2019, le crowdfunding (ou finance participative) est en plein essor. La simplicité du fonctionnement et le développement des nouvelles technologies expliquent cet engouement. Alors comment fonctionne le crowdfunding ?