Certains évènements de la vie comme la maladie, l’invalidité, l’incapacité, la perte totale et irréversible d’autonomie (PTIA) ou le décès prématuré ont parfois de lourdes conséquences financières et matérielles qui peuvent vous contraindre, ainsi que vos proches, à entamer votre patrimoine financier et/ou immobilier pour y faire face. Une situation qui peut remettre en cause votre souhait de transmettre au mieux votre patrimoine.
Réaliser un bilan patrimonial
Pour optimiser la protection et la transmission de votre patrimoine, il est possible de souscrire un ou plusieurs contrats de prévoyance qui vous couvrent contre les aléas de la vie.
Avant toute chose, il convient de réaliser un bilan patrimonial prenant en compte votre situation privée (célibataire, marié, avec ou sans enfants…), professionnelle (salarié, chef d’entreprise…), l’ensemble de vos avoirs, vos attentes, besoins et objectifs ; et si vous disposez déjà de couvertures.
« L’étude patrimoniale permet de chiffrer avec précision le niveau de protection nécessaire pour maintenir le train de vie du foyer, financer les études des enfants, d’éventuels droits de succession à la charge des héritiers ou le rachat de parts de société d’un associé à la suite de son décès, indique Frédéric Deniel, conseiller privé à la Banque Privée du Crédit Agricole du Finistère. Cela sensibilise les clients à l’importance de mettre en place des dispositifs de prévoyance qui y répondent ». « Même s’il est difficile de penser à sa propre disparition ou à une éventuelle PTIA, il est essentiel d’en anticiper les conséquences financières en cas de réalisation, ce que permet la prévoyance », complète Florence Philip, conseillère privée à la Banque Privée du Crédit Agricole du Finistère.
Financer les droits de succession
L’étude patrimoniale sert aussi à définir le montant des droits de succession à régler par vos enfants ou votre concubin (le conjoint et partenaire de Pacs en sont exonérés). Un montant qui peut être financé par un contrat de prévoyance décès moyennant une cotisation qui dépend de l’âge et de la santé de l’assuré et du capital à verser au(x) bénéficiaire(s).
Certes, si l’assuré vit très longtemps, la somme de ses cotisations peut être supérieure à sa couverture. « Il peut alors être intéressant de voir, en plaçant cette cotisation à x%, combien d’années il faudrait pour percevoir une couverture identique, note Florence Philip. Par ailleurs, l’argent que les héritiers auraient dû sortir pour payer les droits de succession est conservé et utilisé comme bon leur semble (placements, donations…), ce qui évite de décapitaliser ».
Coupler un contrat de prévoyance décès avec une assurance vie est donc recommandé. Cette combinaison permet de ne pas piocher dans son capital en cas de coup dur. Les avantages de l’enveloppe seront préservés, ce qui permettra de garder intacte son épargne, de continuer à la valoriser et, in fine, de transmettre un capital à ses proches dans des conditions fiscales intéressantes.
Garantie de bonne fin
Toujours dans une optique de transmission, et en fonction de votre capacité d’épargne, « vous pouvez en allouer une partie sur un produit de capitalisation comme l’assurance vie et une autre sur une solution de prévoyance pour la protection », conseille Frédéric Deniel.
Dans une optique de « garantie de bonne fin », c’est-à-dire que vous souhaitez transmettre par exemple 500 000€ à votre enfant, la prévoyance comblera la différence en cas de décès entre le montant issu de la capitalisation et l’objectif de 500 000€.
Rendre de la liquidité
« Lorsque votre patrimoine est principalement composé d’actifs illiquides, comme de l’immobilier ou du private equity, souscrire une prévoyance décès permet de percevoir un capital qui pourra servir à régler les droits de succession, déclare Florence Philip. Les ayants droit évitent ainsi de vendre dans la précipitation un ou plusieurs biens. De même, pour un portefeuille de valeurs mobilières, la prévoyance évite de les céder lorsque le contexte de marché est défavorable ».
Couvrir un crédit
La prévoyance peut aussi venir en complément sur un crédit. En cas de survenance d’un aléa, et en présence d’une assurance emprunteur, le capital est versé à l’établissement prêteur. « En revanche, pour la prévoyance, l’assureur restitue le montant défini à la signature du contrat au(x) bénéficiaire(s) désigné(s) par le souscripteur, précise Frédéric Deniel. Libre ensuite au(x) bénéficiaire(s) de l’utiliser comme bon lui/leur semble ».
Ces deux assurances - assurance emprunteur et prévoyance décès - peuvent ainsi se compléter, notamment quand on décide d’acheter à deux. « Cette stratégie permet de choisir la quotité assurée par chacun d’entre eux, et de maintenir leur niveau de vie et celui de leurs proches en cas de sinistres », ajoute Frédéric Deniel.
Véritable solution complémentaire, la prévoyance vous protège ainsi que vos proches et votre patrimoine, dont la transmission est ainsi optimisée. Toutefois, votre situation personnelle, professionnelle et patrimoniale évoluent dans le temps. Et par conséquent vos attentes, besoins et objectifs également. Il convient alors, avec votre conseiller privé, de réviser régulièrement les conditions de votre ou vos contrats.
© Magazine Regards partagés Crédit Agricole Banque Privée - Edit 360 - Février 2025
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